La proposition de Nicolas Sarkozy de confier la mémoire d'un enfant victime de la Shoah à chaque élève de CM2 ne fait pas l'unanimité. Côté professeurs, le secrétaire général du Snuipp-FSU (majoritaire chez les enseignants du primaire), Gilles Moindrot, a estimé que cela comportait des risques de «troubles psychologiques». «Il y a le risque que cet enfant ou bien s'identifie, ou bien qu'il rejette cette identification, ou encore qu'il ait un sentiment de culpabilité ou de responsabilité pour le destin d'un élève duquel il n'est aucunement responsable», a-t-il dit. «Cela peut avoir un effet contraire à l'objectif recherché: un élève peut par exemple ne prendre en considération que le côté macabre. Le président de la République ne fait pas preuve de grande prudence vis-à-vis de la psychologie des élèves de 10-11 ans».
Un Président de la République doit s’occuper du présent et de l’avenir de son pays, s’il en est capable…
Les génocides (même si la notion est moderne) sont une abomination. Tout le monde est d’accord.
a
L’école doit rester laïque et elle doit tenir compte de la différence d’âge de ceux qu’elle scolarise.
On ne peut pas parler des camps de concentration de la même manière à un élève de primaire qu’à un lycéen. L’idée que des enfants doivent connaître le nom d’un enfant martyr est invraisemblable. Et les adolescents, les vieillards, les adultes, les infirmes, les malades, et ceux sur qui on a fait des expériences inhumaines ?
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Il n’ y a pas à effectuer une distinction pareille dans un crime qui n’a pas de nom. On n’a rien à gagner à ce procédé (car c’en est un) d’identification morbide et sélective. En somme, contrairement à la pratique des autres Présidents, le dernier en date veut dicter ce que les élèves doivent savoir ou ignorer et les éduquer à ne pas être des génocidaires.
a
Malgré tout ces « devoirs de mémoire » ces « plus jamais ça » que l’on assène surtout aux gens pacifiques et respectueux des autres et qui, en plus, n’ont aucun pouvoir sur le cours des choses. Doit-on rappeler ce qui s’est passé en Yougoslavie, au Rwanda tout récemment où la France avait d’ailleurs des intérêts ?
L’école doit rester laïque et elle doit tenir compte de la différence d’âge de ceux qu’elle scolarise.
On ne peut pas parler des camps de concentration de la même manière à un élève de primaire qu’à un lycéen. L’idée que des enfants doivent connaître le nom d’un enfant martyr est invraisemblable. Et les adolescents, les vieillards, les adultes, les infirmes, les malades, et ceux sur qui on a fait des expériences inhumaines ?
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Il n’ y a pas à effectuer une distinction pareille dans un crime qui n’a pas de nom. On n’a rien à gagner à ce procédé (car c’en est un) d’identification morbide et sélective. En somme, contrairement à la pratique des autres Présidents, le dernier en date veut dicter ce que les élèves doivent savoir ou ignorer et les éduquer à ne pas être des génocidaires.
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Malgré tout ces « devoirs de mémoire » ces « plus jamais ça » que l’on assène surtout aux gens pacifiques et respectueux des autres et qui, en plus, n’ont aucun pouvoir sur le cours des choses. Doit-on rappeler ce qui s’est passé en Yougoslavie, au Rwanda tout récemment où la France avait d’ailleurs des intérêts ?
a
Doit-on aussi rappeler le martyr des enfants palestiniens ou kurdes ? Ce n'est pas aux politiques d'imposer leurs exigences aux éducateurs. Je ne pense pas qu’il faille enseigner à des enfants de dix ans à ne pas tuer leur semblable. Quelle sorte d’enfants par le passé a décidé d’un génocide ? En revanche, chez les anciens enfants reconvertis que sont les hommes politiques le respect de la vie humaine a, me semble-t-il, des progrès à faire tout comme la simple intelligence des faits.
a
Une situation économique non maîtrisée, des promesses non tenues, un goût très ancien régime ou nouveau riche pour le luxe, voilà qui risque d’engendrer les antagonismes, les boucs émissaires et leur cortège d’exactions.
a
Un Président de la République ne choisit pas ce que l’on doit dire de l’histoire de France, qu’il se contente d’y trouver une place honorable et ce sera beaucoup.
a
Mais, ... Quelle est la légitimité morale de Nicolas Sarkozy pour s'octroyer le droit d'être un maitre à penser ?
Moi, je pensais qu’il s’agissait d’une chute. Je me trompais. C’est un naufrage.
a
Ségurano
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