Il en va des livres comme des rencontres. Les plus impromptus sont souvent les plus riches. Le livre d’occasion ou l’occasion de lire autrement
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Sur le trottoir, un numéro de l’Univers illustré retraçant le détachement de la Légion étrangère à Oran lors des affaires de Siam côtoie un pragmatique et rutilant « Je sais faire mes conserves, image par image ». L’opposition de style se poursuit en vitrine avec un accrocheur face-à-face entre « Secrets et merveilles du jeu de dames » et « Cathédrales gothiques » : vue de l’extérieur, la librairie du Lys Rouge présente les joyeux symptômes du bouquinisme à l’ancienne. Gérer son commerce " à l’ancienne ", c’est précisément le vœu de la patronne du lys Rouge, venue s’installer il y un peu plus de vingt ans dans une rue niçoise.
Sur le trottoir, un numéro de l’Univers illustré retraçant le détachement de la Légion étrangère à Oran lors des affaires de Siam côtoie un pragmatique et rutilant « Je sais faire mes conserves, image par image ». L’opposition de style se poursuit en vitrine avec un accrocheur face-à-face entre « Secrets et merveilles du jeu de dames » et « Cathédrales gothiques » : vue de l’extérieur, la librairie du Lys Rouge présente les joyeux symptômes du bouquinisme à l’ancienne. Gérer son commerce " à l’ancienne ", c’est précisément le vœu de la patronne du lys Rouge, venue s’installer il y un peu plus de vingt ans dans une rue niçoise.
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La boutique est monstrueuse ou merveilleuse, c’est selon. Les colonnes de livres vacillantes, entassés sur des étagères sont prêtes à rompre au moindre geste malheureux. Du sol au plafond, des livres. Des tentatives de classement bien sûr, une zone vaguement consacrée au sport, une autre aux bibliothèques vertes mais la maîtresse des lieux confirme la médisante intuition du client : " au niveau du classement, c’est perdu d’avance. " Car, en plus de ceux en place, il y a les livres en attente.
La boutique est monstrueuse ou merveilleuse, c’est selon. Les colonnes de livres vacillantes, entassés sur des étagères sont prêtes à rompre au moindre geste malheureux. Du sol au plafond, des livres. Des tentatives de classement bien sûr, une zone vaguement consacrée au sport, une autre aux bibliothèques vertes mais la maîtresse des lieux confirme la médisante intuition du client : " au niveau du classement, c’est perdu d’avance. " Car, en plus de ceux en place, il y a les livres en attente.
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Dans des cartons Spontex et Banane antillaise empilés au milieu du magasin se dissimulent de véritables trésors de littérature. Entre "Aztéca" de "Gary Jennings" à 10 euros (attendu pendant plus de six mois) et "Les relations inquiétantes" de "Christine Arnothy" vendu 6 euros, la question fatale germe rapidement : peut-on vivre d’un tel commerce ? La bouquiniste répond calmement : " Il faut accepter l’idée de travailler beaucoup et de gagner le quart du salaire d’un prof."
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Je dis ça parce que ce sont souvent d’anciens profs qui se lancent dans le livre d’occasion. Un marché finalement assez limité mais suffisamment assidu pour assurer la survie de ces attachants et décalés commerces. Être bouquiniste est probablement une vocation, mais en ajustant ses lunettes elle résume son métier d’une autre manière : " On ne jette pas un livrec’est comme ça. "
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A visiter absolument. Le Lys Rouge 38 rue Gioffredo à Nice.
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Ségurano
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