vendredi 29 février 2008

LA BUGADA

Petit garçon, j'ai souvent enfoui mon visage dans une pile de linge frais, rangée dans l’armoire de la chambre de mes parents. Les yeux fermés, toute une vague d'herbes des prés et de lavande m'enivrait de bonheur.

A cette époque, nous avions les habits de la semaine et les habits du dimanche. Le lavage du linge se faisait exclusivement à la main. Il fallait tout laver, même les chiffons qui servaient à épousseter les meubles.
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C’était en 1955, un matin de printemps je crois. Ma mère s’apprêtait à faire la lessive. C’était le jour des draps. Le linge était tout d’abord trié et puis entreposé dans un petit cabanon, à l’abri, au fond du jardin. Le blanc avec le blanc, les couleurs avec les couleurs, les draps avec les draps.
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La lessiveuse en tôle galvanisée était posée dans un coin du jardin, sur un trépied de fonte noire. Des boules de papier journal étouffaient sous des brindilles de bois sec sur lesquelles étaient posées de petites buches de chênes. La lessiveuse était remplie d'une eau qu'il avait fallu charrier seau par seau depuis la fontaine.
Au fond, on avait jeté, des copeaux de savon de Marseille mélangés avec une grosse poignée de cristaux de soude.
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Les draps étaient disposés tout autour du champignon de tôle. L’immense couvercle était alors posé sur le dessus. Ma mère craquait une ou deux allumettes pour allumer les boules de papier journal. Parfois ça ne marchait pas du premier coup, et de la fumée acre montait dans le ciel. Et puis, le feu « partait »…
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Après, on ne savait pas trop quand, la lessiveuse allait se mettre en activité et bouillir pendant des heures. Les jets bouillants et savonneux qui sortaient du champignon central de la lessiveuse, éclaboussaient de billes d'eau la fonte brulante du trépied. L’odeur de lessive, enveloppante, délicate, fine encensait le paysage.
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Le lendemain matin, ma grand mère et ma mère empoignaient la lessiveuse et l'emportaient à petits pas prudents et sans s'arrêter, pour ne pas salir de suie collante les tomettes rouges de la cuisine. Les voisines savaient qu'une lessiveuse pleine, demande de l'aide pour descendre les quelques marches qui mènent au niveau du lavoir. En ciment blanc, le lavoir était simple. Il était rempli en permanence d’une eau limpide qui venait de Sainte Thècle.
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Les draps de l’époque étaient fabriqués dans une grosse toile rêche que l’on appelait "gratte cul". De plus, les draps étaient très longs, très larges et très lourds. Sur la margelle du bassin, la brosse de chiendent passait et repassait agilement pour bien extraire toute la lessive des fibres.
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Au rinçage, je la revois encore, lancer le drap, comme un filet de pêcheur, et le reprendre et le relancer. Les draps plongés dans l’eau faisaient naître des tourbillons d’écume. L'énorme vrille de toile se dévissait. Le drap était rattrapé, secoué en son milieu pour en délier les fibres.
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Mais, ma mère, qui devait en rentrant, s'occuper des autres taches ménagères, servir le repas préparé tôt le matin, avait - elle le temps de sentir en rêvant son beau linge odorant ? Bien sur que non ! Mais tout de même, elle était fière de sa blancheur, car cette lessive qui se laisse admirer en dansant sur son fil, était la fierté de toutes les femmes.
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Ségurano

jeudi 28 février 2008

NICE MUNICIPALES 2008

Dans cette élection municipale niçoise, les principaux candidats, ceux dont on parle le plus, mettent, au niveau du caniveau les propos de leurs adversaires, quand ils les jugent hors du champ d’une campagne électorale normale.
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Dans cette campagne électorale, nous sommes désormais à l’étape qui suit le caniveau, c’est-à-dire l’égout. Moins celui des eaux usées et de la boue fétide que celui du ridicule absolu, plus redoutable encore.
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« Quo non descendamus ? » (Jusqu’où descendrons-nous ?). Cette formule peut s’appliquer à la campagne électorale niçoise, où les candidats majeurs, pressentant une lutte de plus en plus serrée à l’arrivée, font assaut de démagogie, en descendant par là de plus en plus bas.
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Il faut non seulement ratisser large, mais aller chercher les voix dans les plus modestes et les plus obscurs recoins de l’électorat.
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Nous avons conscience que nous pouvons nous faire manipuler simplement en lisant ou en visionnant n'importe quelle info, n'importe quelle photo, n’importe quelle vidéo. Ce serait irrespectueux de jeter aux yeux des lectrices et des lecteurs de telles ignominies.
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Devant cette montagne d’immondices nauséabondes, Radioscopies a décidé de ne plus commenter la campagne électorale niçoise.
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Ségurano

mercredi 27 février 2008

LA SALLE DES VENTES

La porte n'est pas ouverte. Elle est entrouverte seulement. Il faut du temps pour que les yeux s'habituent à l'obscurité. Des masses informes luisent.
On devine des meubles, des tables, des chaises, des commodes et des fauteuils. Des bronzes et des cuivres imprécis reluisent un peu dans la pénombre.
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Au bout de quelques instants l’oeil s'est accommodé, on voit, accrochés aux murs, des lignées de portraits encadrés, et des gravures accrochées avec des punaises. Sur des étagères, devenues fragiles, s'alignent des bibelots en séries imprécises. C’est drôle, cela sent la poussière et le patchouli.
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On entre là comme dans une église. On parle peu, et à voix basse. On se déplace en glissant les pieds, comme on le faisait avec des patins de feutre sur un plancher bien ciré. Une commode Louis je ne sais plus, en bois de rose, marquetée, un vaisselier en ronce de noyer, brillant d'avoir été si bien ciré ...
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Lorsqu'on se fait un peu plus attentif, on s'aperçoit très vite que, parmi les quelques visiteurs, tous ne sont pas là pour les mêmes raisons. Il y a les professionnels, ceux qui sont là pour faire des affaires. Ils vont droit vers ce qui les intéresse.
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Et puis il y a les autres, les amateurs, ceux qui n'ont besoin de rien mais qui entrent là comme on entrerait dans un lieu saint. Ceux là sont respectueux, silencieux, sobres dans les gestes et dans les mouvements. Ils ne touchent rien, ils vont doucement mais leurs yeux sont partout.
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D'abord une vue d'ensemble, ensuite on va d'un objet à un autre, sans en oublier un. On ne touche pas. Sur une table est posé un sucrier de porcelaine avec une anse ébréchée. Tout prés, une machine à coudre à pédale Singer où il reste encore un bout fil de coton bleu à l'aiguille. Ce que l'on vient voir, ce sont ces objets qui conservent les stigmates de notre passé, ce sont les douceurs de nos nostalgies. On cherche là des témoins, des repères.
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On essaie aussi de se retrouver soi-même ... Il y a beaucoup de respect. C'est pour cela que l'on reste muet, que l'on n'ose rien toucher. Les amateurs sont souvent plus fébriles. Ils ne parviennent pas à cacher leurs émotions.... A la salle des ventes, c'est toujours son enfance que l'on achète. On vend des morceaux de souvenirs au plus offrant.
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" Aujourd'hui, il y avait de la dentelle et des doubles rideaux. Je n'ai rien acheté, mais si tu savais comme cela m'a rappelé la maison de tante Marie, celle qui offrait toujours des petits Lu avec deux carrés de chocolat ...
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Tu te souviens ?..."
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Ségurano

mardi 26 février 2008

REEL INVISIBLE

Claudio écrit divinement bien sur son vécu, ses galères (parfois), ses humeurs (souvent). Je lis avec délectation ses billets.
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Plus encore, et avec le génie qui lui appartient, Claudio brosse des tableaux magiques. Il nous plonge dans la sarabande infernale des couleurs. C'est un enchantement au sens fort du mot. Flamboyants, de rouge incendiaire, d'or solaire, travaillés, tourmentés de traces, de signes jouant sur toute une gamme de nuances, ces toiles, où l'imaginaire règne nous offrent l'émotion rare d'un réel invisible.
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Vous l'avez compris, j'aime cet homme et son talent. Et j'avais envie de partager ce coup de cœur avec vous. Vous voulez entrer dans la galerie ? C'est la:
>>>> Claudio <<<<
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Ségurano

LE MONUMENT AUX MORTS

" -Vous voyez, Monsieur, son nom est écrit, là, en plein milieu de la liste ", la vieille dame toute de noir vêtue m’apostropha en me prenant le bras. La vieille dame, petite et frêle, s’était approchée de moi sans bruit, sur la place de gravier ou se dressait le monument aux morts. Elle tenait dans sa main un cabas de toile cirée, un peu comme celui dont on se sert pour aller au marché.
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"- Ah ! Monsieur ! Il y en a des noms ! Le village a payé un lourd tribut, pendant la Guerre" me dit –elle en secouant la tête. "- Ca, c’est son nom à lui, et son prénom " en pointant du doigt la colonne de marbre gravée. Il y a eu des survivants, mais il n’en était pas.
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" - Ma grand mère m’a raconté, qu’au mois de novembre, le onze je crois, on allait presque tous à la messe. Sauf ceux qui, ne voulant pas mettre la pointe des pieds chez le curé, faisaient leur messe à eux, au bistrot d’à côté ! Mais ils s’endimanchaient tout de même. Ils partaient quand les cloches avaient sonné et ils rentraient à la maison en se joignant aux autres.
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Même le garde champêtre venait. Il se tenait debout, appuyé contre le mur, touchant la grande porte. Il y avait aussi tous les enfants du catéchisme. On tendait un drap noir à côté de l’autel, un drap noir avec des larmes d’argent. Il y avait le grand ostensoir doré, l’encensoir, le goupillon. Il y avait un catafalque au milieu de l’allée, recouvert du drapeau bleu, blanc rouge. Il y avait des couronnes de fleurs, barrées de rubans officiels sur lesquels on pouvait lire les regrets et les hommages, en lettres dorées.
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Le curé montait en chaire. Il avait mis ses ornements violets, comme pour la Semaine Sainte.
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La chorale paroissiale, la chorale chantait et l’harmonium les accompagnait. C’était avant... "
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La vieille dame esquiva un sourire forcé, s’essuya les yeux avec son mouchoir de dentelles blanches et repartit avec ses souvenirs.
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Ségurano

lundi 25 février 2008

LE COUPE PAPIER

J'ai trouvé l'autre jour, chez la bouquiniste de la rue Gioffredo à Nice, un de ces livres nés au dix neuvième siècle. Un volume jaunâtre, dont la couleur était délavé par le temps. Tout en bas, était inscrite une date en chiffres romains MCMVII.
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Peu importe le titre de l'ouvrage, et peu importe, au fond le nom de l'éditeur. Ce que j’ai trouvé là, au fond de l’étagère, c'est un livre broché. On pouvait encore lire sur la première page son prix, écrit au crayon de bois ; 350 Frs.
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Au bas de la première page la date était répétée, mais en chiffres arabes cette fois, 1906 ... Allez donc savoir pourquoi !
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Un livre broché n'a pas du tout la même odeur qu'un livre relié, il ne sent pas la colle. Lorsque l’on plonge son nez entre deux feuillets, l'odeur est indéfinissable. Cela sent un peu le chiffon, mais avec quelque chose de subtilement différent. Une odeur qui rappelle la boîte à couture de ma grand mère. Le coton, le fil et les minuscules carrés de tissus ou étaient encore cousus des boutons multicolores. Cela sent un peu, aussi, le vieil album de photos de ma famille. Ce sont des odeurs qui appartiennent à la mémoire, même si elles sont résurrection d'un temps devenu bien lointain !
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Un livre broché, c'est souple et un peu mou. C'est un composé de quelques dizaines de feuillets rattachés les uns aux autres par du fil blanc noué. Il rassemble les pages qui ont été imprimées toutes ensemble, sur une même feuille, qu'on a ensuite pliée. Un livre broché à la manière d'autrefois a d'autres mystères, que notre époque ne connaît pas. Ces volumes étaient vendus "non coupés" ... C'est à dire que le fabricant, après avoir cousu les feuillets, n'a pas séparé les pages les unes des autres.
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Le coupe-papier, de bronze et d'acier était là, oublié au fond du tiroir. Un canard au cou replié servait de manche. Il était devenu verdâtre avec le temps, verdâtre comme le cou des colverts.
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Le coupe papier, c'est un objet dont se servait mon grand-père. J'ai ouvert le tiroir, j'ai repris le coupe papier. J'ai posé le livre bien à plat sur le bord de la table de la salle à manger. La main gauche, paume largement ouverte sur la première de couverture, le coupe- papier dans la main droite, tenu fermement pour qu'il ne dérape pas.
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Couper les feuillets d'un livre broché, c'est une cérémonie. Comme toute cérémonie, elle a ses lenteurs, ses précautions, ses pauses et ses avancées. Lorsque la lame est bien passée entre les pages, d'un seul coup, il faut y aller d'un seul coup, en un seul crissement pour éviter les déchirures et les dentelures.
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De cette manière il ne restera qu’un peu de duvet au fil de la lame. Le bord des pages s'effiloche un tout petit peu, juste un effilochement de quelques centièmes de millimètres, comme une minuscule frise d'écume légère. On peut, à la fin, souffler sur la table, à l'endroit où le livre était posé. Les duvets blancs nés du papier coupé s'envolent, dansent et meurent dans un rayon de lumière.
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Il reste la sensation d'avoir ouvert une porte, de se trouver à l'entrée d'un chemin qui ne se révèle que pour moi. Personne n'a jamais lu ces pages avant moi .
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Ségurano

LE CLIP DE NICE AUTREMENT

L'ENVOL DES PRIX

Selon une étude de 60 millions de consommateurs, à paraître dans le numéro de mars, la hausse du prix des matières premières ne peut, à elle seule, expliquer la flambée des tarifs des produits alimentaires les plus basiques. De novembre à janvier, beurre, yaourts, pâtes, céréales, riz et autres jambons ont vu leurs prix s'envoler de 5 % à 48 %.
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Or, selon Marie-Jeanne Husset, directrice de la rédaction de 60 millions de consommateurs, «le prix du lait ne représente que le tiers du prix final du yaourt. Comment expliquer que certains yaourts aient augmenté de 40 %?»
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Bonne question. Car si pour les industriels, les distributeurs sont « coupables » des hausses de prix inconsidérées, ceux-ci jugent, par la voix de leur fédération (FCD), que « certaines hausses de tarifs d'industriels ne sont pas justifiées ». Alors, qui tire parti de l'envol des prix ?
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« La hausse des matières premières profite aux uns et aux autres », dénonce Marie-Jeanne Husset. « C'est l'éternel problème de l'évolution des tarifs entre les producteurs, les intermédiaires et les distributeurs : chacun prend sa marge », renchérit Thierry Pouche, responsable du service d'études économiques à l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture.
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A. Le G. Source 20 Minutes.fr
Illustration: Damien Fournier

dimanche 24 février 2008

LES TEMPS CHANGENT...

Les temps changent…
Les présidents aussi…
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Les triomphes qui accompagnaient Jacques Chirac chaque année au Salon de l'Agriculture sont bien loin. Un véritable spectacle. L’ancien président de la République paradait sous les applaudissements de la foule durant des heures.
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Il serrait des mains amicales en touchant le cul de nos belles vaches. De stand en stand, Chirac se goinfrait avec délectation de rillettes, de saucisson, de pâté, de camembert et de pommes. Le tout arrosé de nombreux coups de pinard et de quelques pintes de bière. Après il rentrait à l'Élysée… un peu bourré.
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Il était bien dans son élément, l'élu de Corrèze.
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Laure Ambare

samedi 23 février 2008

UN PARFUM...

UN PARFUM QUE L'ON N'OUBLIE PAS
C'était une petite boutique vert pale, une toute petite boutique remplie d'ombres, de mystères et de rêves. Au travers de la vitrine de la rue de la préfecture, on apercevait des éclats dorés et argentés. Des sacs de toile beige étaient affalés le long des murs. La plupart de ces sacs, montraient des coins étirés en longues oreilles de lapin.
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Devant des meubles à tiroirs et à portes basculantes, quelques uns éventrés par les manipulations, laissaient couler de grosses graines jaunâtres fendues. Il y avait là des trésors, et leurs provenances, inscrites sur la toile en lettres noires, avaient de quoi faire rêver. Tout l'imaginaire des histoires des conquistadors, des Mayas, des Aztèques, de l'Arabie et du Mozambique, était réuni la, à même le sol.
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Guère justifié ce détour que nous faisions régulièrement au sortir de la classe, pour se rendre à la maison. D'ailleurs, la plupart du temps, nous faisions le détour pour rien. Nous ne faisions que rêver devant la machine ventrue et luisante. On la distinguait à gauche du comptoir de bois rouge. La machine était ronde et plate, extérieurement noire, vernie de ce noir que l'on ne voit qu'au ventre des locomotives à vapeur d'autrefois. Un noir profond, plus noir que le noir.
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La cuve large ne tournait pas et l'intérieur était en cuivre rouge. Un vrai coucher de soleil emprisonné là, brillant et chaud. Nous rêvions devant ce soleil dont quelques rayons effleuraient les profondes truelles nickelées, et les cuillers de cuivre.
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Une fois par semaine, le vendredi je crois, la boutique du marchand de café remplissait vraiment sa fonction : Le marchand torréfiait ... Autant dire qu'il embaumait tout le quartier. C'était un vrai bonheur !
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Il y avait l'odeur du pain chaud, chez le boulanger. Le souvenir du four, quand on l'ouvrait, et, mêlée à l'odeur du pain, celle du poulet avec des pommes de terre nouvelles que ma mère avait apporté pour faire rôtir. Il y avait aussi l'odeur des pommes que l'on faisait cuire à la maison, dans le four de la cuisinière avec un peu de sucre et un copeau de cannelle. Il y avait aussi l'odeur de l'épicerie où se mélangeait poivre, vanille, miel et figues séchées.
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Mais le parfum du café, le jour où le marchand torréfiait ses graines était somptueux, enveloppant, subtil, capiteux. La place du palais et la rue de la préfecture, le vendredi après midi, embaumaient.
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Les badauds s'agglutinaient sur le trottoir pour voir la large cuve noire. La palette tournait, brassait les grains qui prenaient lentement des tons dorés puis bruns, s'assombrissaient progressivement pour virer presque jusqu'au noir. L'odeur du café fraîchement torréfié, maintenant encore, est pour moi parfum de souvenirs, de rêves et de délices.
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Tous les vendredi soir j'étais au rendez vous, devant la boutique du torréfacteur, si l'on n'était pas venu me chercher, je crois que je pourrais y être encore !
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Ségurano

PAS SI ROYAL !

NICE (AFP)

Ségolène Royal a ironisé samedi lors d'une réunion publique à Nice sur les "annonces tous azimuts" du président de la république qui créent "une pagaille" comme on n'en avait pas vu depuis longtemps. Venue soutenir à Nice le candidat socialiste aux municipales, Mme Royal a évoqué les multiples annonces, quasi-quotidiennes, du président Sarkozy: "annonces sur les institutions, annonces suivies de la création d'une commission, annonces décidées par le gouvernement et contredites par les conseillers du président". "Il y a tous les jours une annonce nouvelle sans doute pour faire oublier les anciennes (...) quelle pagaille", a-t-elle dit. Mme Royal a d'abord visité un marché avant de se rendre sur la place Masséna, la grande place de Nice, où elle a pris la parole devant quelques centaines de personnes. Evoquant la situation politique à Nice, cinquième ville de France, solidement ancrée à droite, Mme Royal a déclaré qu'il était temps de mettre aux commandes des "gens sérieux
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Je commencerai mon billet par dire que je ne suis pas un fan de Ségolène Royal et que sa venue à Nice me laisse totalement indifférent. Sa visite n’apportera pas plus de voix au candidat socialiste car aux yeux de la population locale, le qualificatif de Socialiste n’est plus synonyme d'engagement de personnes pétris de convictions, de valeurs, de combat et d'avenir meilleur pour l'ensemble des citoyens. Aucune estime politique pour Ségolène Royal et pour ses stratégies médiatiques. Ségolène Royal ne ne pense qu'a sa promotion personnelle, et je ne roule ni pour l’une ni pour l’autre.
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Le discours de Ségolène démagogue, sort généralement du champ du rationnel pour s'adresser aux passions, aux frustrations de l'électeur. Il recourt en outre à la satisfaction des souhaits ou des attentes du public ciblé, sans recherche de l'intérêt général mais dans le but unique de s'attirer la sympathie et de gagner le soutien.
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Mais les électeurs ne sont pas dupes. Ségolène dans sa famille, c'est le frère ou la sœur qui oublie systématiquement les tâches ménagères jugées sans doute trop communes et qui sont bonnes pour les autres…
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Comment font les purs et durs du ségolénisme pour ne pas douter, et pour y croire tellement ?
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Cantal & Ségurano

vendredi 22 février 2008

LES BAINS-DOUCHES


Vieux Nice..., où es-tu passé ?
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C'était un beau bâtiment néoclassique il se trouvait prés de la place Garibaldi, a coté de Nicéco. Ce bâtiment abritait les bains-douches. Au dessus de l’entrée figurait l'inscription : " Sois propre " Caton.
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Tous les samedis après midi nous allions là pour nous laver. Notre mère nous remettait à chacun une serviette, un morceau de savon, un berlingot de shampoing « Dop » et un peu de monnaie pour payer l'accès en ce paradis.Nous passions, mon frère et moi devant le Cinéma l’Esplanade, place Risso.
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Nous descendions la rue de la République et nous nous arrêtions quelques minutes devant la « Ronde des Heures » pour regarder ces pendules magiques qui tournaient une fois à l’endroit et une fois à l’envers. Dès que l'on atteignait les premiers platanes de la place Garibaldi, on entendait monter, confuse mais éclatante, la clameur des bains-douches.
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C'était au-milieu de cette clameur amplifiée que l'on passait la porte. La responsable avait là son poste, à l’entrée des escaliers. On la distinguait encore assez bien, malgré les volutes de buée qui s'enroulaient et se déroulaient. Ici, on pouvait encore distinguer des formes, et même quelques couleurs. L'employée était moins qu'avenante. On payait, elle donnait un ticket bleu, arraché grossièrement à un carnet à souches.
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On passait alors la deuxième porte. Là, on ne voyait plus rien : Le brouillard était plus épais que dans les marais écossais. En se baissant un peu on réussissait à apercevoir les portes des cabines. Il fallait en trouver une qui soit libre. Je ne sais trop où se trouvaient les chaudières, mais on les entendait ronfler. On entendait siffler la tuyauterie. On entendait gicler les pommes de douches. On entendait surtout les chants et les sifflements des gens qui étaient en train de se laver ... On ne les verrait pas, chacun arrivant dans le brouillard, s'enfermant dans sa cabine, repartant dans le même brouillard.
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Comment dire ? Aller aux bains-douches, c'était participer un peu à une fête. Des voix de stentors hurlaient des airs d'opéras, d’autres l'Internationale, certains parvenaient, au milieu de cette joyeuse pagaille, à faire entendre une romance de Tino Rossi ...
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Les portes claquaient. La responsable criait et tambourinait des deux poings sur les portes :" C'est fini ! C'est l'heure ! Il y en a qui attendent leur tour ! "Protestations de ceux qui affirmaient qu'ils venaient juste d'entrer ... On avait droit à dix minutes. En fait, si l'on restait sourd aux vociférations et aux tambourinements, on parvenait à faire durer le temps, un peu ...
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Une fois refermée la porte de la cabine, le verrou tiré, on était chez soi. Dans le brouillard toujours, mais on était chez soi. On pouvait se déshabiller, accrocher aux patères les vêtements et la serviette, ouvrir les deux robinets l'un après l'autre, en se tenant de biais pour ne pas recevoir les premiers jets trop chauds ou trop froid. L'eau coulait en véritable cataracte.
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Et on faisait, avec délices et ardeur, mousser le savon. Les nuages de vapeur qui envahissaient nos douches devaient bien avoir sur nos corps et nos esprits les mêmes effets toniques que ceux d'un sauna. En sortant de là, on avait vraiment l'impression de faire partie d'un peuple et d'avoir communié avec ceux qui le composaient.
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L'établissement des bains-douches était un peu comme temple d'une république ... La République de Caton ! " Allez, c'est fini ! Il y en a d'autres qui attendent ! Il faut sortir !
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Ségurano

LE DROIT DU SOL D'ESTROSI


Estrosi s'attaque au droit du sol
Christian Estrosi a évoqué la possibilité de remettre en cause, temporairement, le droit du sol sur l'île française de Mayotte, dans l'Océan indien. Le secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer justifie cette idée par la crainte que le conflit des Comores, archipel situé à seulement 70 km de Mayotte, ne crée une vague d'immigration. Cette annonce risque de susciter de vives réactions.
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A chaque jour sa polémique. Ce vendredi, le secrétaire d'État chargé de l'Outre-mer, Christian Estrosi a relancé l'idée de supprimer sur l'île française de Mayotte, dans l'Océan indien, le "droit du sol", selon lequel "est Français l'enfant né en France lorsque l'un de ses parents au moins y est lui-même né". "Nous pourrions prendre une décision exceptionnelle qui fasse que tout enfant né de parents en situation irrégulière ne puisse plus réclamer son appartenance à la nationalité française", a-t-il déclaré sur France 2.
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Et de justifier cette mesure par le conflit dans les Comores. Cet archipel très pauvre de l'océan Indien est en conflit depuis des années avec l'île séparatiste d'Anjouan. Jeudi, le gouvernement fédéral a obtenu le soutien de l'Union africaine et de Paris pour une opération militaire contre les autorités "illégales" de l'île autonome d'Anjouan. De ce fait, Christian Estrosi craint que cette situation ne provoque "une invasion imminente" de Mayotte - qui subit déjà un flux d'immigration régulier, du fait de la pauvreté des trois autres principales îles des Comores - qui est seulement à 70 km d'Anjouan, souligne-t-il. Ce qui aggraverait, poursuit-il, la situation de l'île française. "Nous avons aujourd'hui à Mayotte 30% de la population qui est en situation clandestine, irrégulière, et dans 10 ans elle pourrait être majoritaire par rapport à la population franco-mahoraise."Une mesure expérimentalePressentant les réactions qu'allait susciter cette annonce, le secrétaire d'Etat a d'emblée tenu à dédramatiser le sujet.
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"Il ne faut pas en faire un sujet passionnel, a-t-il déclaré, mais le problème qui se pose à Mayotte et en Guyane déstabilise complètement la société mahoraise et la société guyanaise, donc il est bon de trouver une solution pour éviter que ces déséquilibres s'accroissent". La remise en cause du doit du sol sera une "expérimentation" et un "inventaire sera fait dans cinq ans". "Nous réfléchissons à tout cela pour proposer une loi au printemps", a-t-il précisé.Mais cette mesure n'est pas du goût de tous. Instauré au 16e siècle, renforcé après la Révolution française, le droit du sol est considéré comme une composante essentielle du droit français. Le directeur général de l'association France Terre d'Asile, Pierre Henry, a notamment dénoncé la "provocation" du secrétaire d'Etat.
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"Une fois de plus, c'est la figure de l'immigré, éternel fraudeur, abusant de l'hospitalité sous toutes les latitudes, détournant les lois, qui est mise en avant pour toucher au 'sacré' de la République: le droit du sol", a-t-il regretté dans un communiqué.Chaque fois que le débat sur l'immigration a effleuré le droit du sol, de vives réactions s'en sont suivies. François Baroin, prédécesseur d'Estrosi, avait lui même envisagé cette même réforme en 2005, mais avait fini par l'abandonner face au tollé qu'elle avait créé. Ce droit a malgré tout été restreint au fil du temps. Aujourd'hui, les enfants de parents étrangers ne deviennent pas automatiquement français. Ils acquièrent la nationalité de plein droit à l'âge de 18 ans et s'ils ont résidé dans l'Hexagone de façon durable.

Marie DESNOS

jeudi 21 février 2008

LA DERIVE

La dérive
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Chaque candidat, à commencer par Christian Estrosi, met au niveau du « caniveau » les propos de ses adversaires, quand il les juge hors du champ d’une campagne électorale normale. Dans cette campagne électorale, nous sommes désormais à l’étape qui suit le caniveau, c’est-à-dire à l’égout. Moins celui des eaux usées et de la boue fétide que celui du ridicule absolu, plus redoutable encore.
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« Quo non descendamus ? *» Jusqu’où descendrons-nous ? Cette formule peut s’appliquer à la présente campagne électorale, où les candidats majeurs, pressentant une lutte de plus en plus serrée à l’arrivée, font assaut de démagogie, en descendant par là de plus en plus bas.
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Il faut non seulement ratisser large, mais aller chercher les voix dans les plus modestes et les plus obscurs recoins de l’électorat. Il ne suffit plus de d’acheter des tomates au Marché Saint Roch, de boire un pastis au bar du Coin et manger une portion de notre traditionnelle socca au cours Saleya, car tous nos candidats s’y pressent et parfois même s’y croisent.
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Il faut y organiser le parcours de chacun. Chacun se cherche son créneau particulier. Il faut faire avec ce qu’on a, voire transformer ses handicaps en avantages. Christian Estrosi a certes échoué dans sa tentative de miracle du premier tout gagnant avec l’avion à 138000,00 euros; mais il ne renonce pas pour autant à croire aux miracles. Depuis, on le voit souvent du coté de Sainte Rita. Mais ne soyons pas médisant….
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Moi, je voterais pour Christian Estrosi car il s'intéresse beaucoup aux moyens de transport. Bien sûr il ne connaît pas encore les prix mais il s'implique personnellement dans les tests comparatifs.
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Ségurano

CAMPAGNE ELECTORALE


Campagne électorale sur internet
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Plébiscité par les candidats aux municipales dans leurs stratégies électorales, le blog comporte toutefois des pièges juridiques, qu'il est nécessaire d'éviter pour ne pas voir invalider son compte de campagne.
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Le site
LeMonde.fr vient récemment de mettre en ligne dans sa section blog un avertissement destiné aux blogueurs. Il est indiqué "La Commission nationale des comptes de campagne considère que la tenue d’un blog par un candidat aux municipales, sur Le Monde.fr ou sur tout autre site de presse, est considéré comme un don par une personne morale, ce qui est interdit".
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Dans sa notice d'information à l'usage des candidats, la CNCCFP rappelle que "En cas d’hébergement internet gratuit, le candidat doit veiller à ce que cette gratuité ne soit pas consentie en échange de bannières publicitaires ; l’hébergement gratuit pourrait alors être assimilé à un avantage en nature de personne morale, prohibé par l’article L. 52-8 du Code électoral ; seule est tolérée la mention de l’identité du prestataire de services offrant l’hébergement." De nombreuses plateformes de blogs appliquent d'office des bannières ou annonces publicitaires (type Google AdWords) sur les blogs qu'elles hébergent. C'est le cas par exemple des blogs sur lemonde.fr.
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Les blogs des militants doivent figurer dans les comptes de campagne.
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Au delà de la question d'un blog animé par le candidat tête de liste lui-même, se pose le problème de l'imputation dans le compte de campagne du coût de blogs de sympathisants. L'
article L.52-12 du code électoral précise que :
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"Sont réputées faites pour son compte les dépenses exposées directement au profit du candidat et avec l'accord de celui-ci, par les personnes physiques qui lui apportent leur soutien".

mercredi 20 février 2008

POLITIQUEMENT BLOG

Copie de l'article de François Luce publié sur RUE 89 le 19/02/08
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Christian Estrosi traité de tous les noms sur les blogs niçois
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Par
François Luce 19/02/2008
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Christian Estrosi, secrétaire d'Etat chargé de l'Outremer, a présenté sa liste pour la mairie de Nice dimanche. Le candidat UMP est toujours favori dans les sondages face au maire sortant Jacques Peyrat. Mais au vu des réactions sur le Web, ce ne sont pas les internautes qui portent sa campagne.
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Ainsi,
estrozy2008, "site pas du tout officiel de Christian Estrosi", entend "prouver, de façon décalée, que sa candidature est illégitime et ne va pas dans le sens de l’intérêt de Nice et des Niçois". L'orthographe choisie, "Estrozy", fait référence à l'amitié qui lie l'ancien champion de moto à Nicolas Sarkozy.
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A l'intérieur, des articles façon Canard Enchaîné reviennent sur l’actualité du candidat, des rumeurs et une revue de presse. L’anonymat est de rigueur mais sur
nice-premium , on murmure que c’est un membre azuréen de l’UMP qui serait aux manettes de ce blog!
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"L'univers impitoyable de la droite la plus bête de France"
Sur cette même adresse, une interview de Christian Estrosi du 11 février fait réagir.. Les internautes reviennent sur l’affaire de l’avion affrété pour 138 000 euros. "Des milliers de Smic pour un apéro à l’Elysée qu’il ne fallait surtout pas manquer", "Est-ce bien raisonnable de confier notre ville à ce voyou?". Le ministre est même rebaptisé "Escrosi"!
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On n’est pas en reste avec le blog
En bas à droite. Il raconte le parcours de "l’univers impitoyable de la droite la plus bête de France" par l’intermédiaire de l’anonyme Jaquou.
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Même le
site de soutien est farci de commentaires cassants: "C’est un candidat de vieux", "je préfère le voir conduire une moto que la mairie", ou encore: "Au vu de son petit niveau d’études, secrétaire d’Etat c’est déjà beaucoup il ne faut pas qu’il se plaigne."
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Laconiquement, le
parti présidentiel énumère les engagements de son prétendant à la mairie de Nice. Avec une belle leçon de politique en page d’accueil: "Je dis ce que je fais, je fais ce que je dis." Des mots qui n’empêchent pas le maire sortant Jacques Peyrat, débarqué par l’UMP de faire un rappel à l’ordre au ministre en exercice sur son blog de campagne. Désavoué par l'UMP, le sortant Peyrat tacle le secrétaire d'Etat
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Un communiqué s’affiche, ce lundi, dans lequel le maire, qui est candidat à sa propre succession, répond à une petite phrase d'Estrosi. Dans Nice Matin du 10 février, il déclarait en effet: "Pas un centime n’a été versé pour les travaux dans les écoles de Nice en douze ans."
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Et Jacques Peyrat de s’étonner qu'Estrosi "n’ait pas été avisé d’un programme exceptionnel […] de construction et de réaménagement complet dans tous les groupes scolaires".
Preuve encore s’il en est de la vivacité de l’opposition niçoise sur le Net, signalons le blog du candidat de gauche
Patrick Mottard. Par rapport aux autres candidats, Hervé Cael pour le MoDem, Patrick Allemand pour une alliance PS-PCF-Verts-MRC, ou encore Lydia Schénardi pour le FN, il est celui qui donne lieu au plus grand nombre de commentaires. Le nom de Christian Estrosi y est peu évoqué, le candidat PS étant le plus souvent encensé:
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"J'ai lu votre programme et je le trouve cohérent et pas démesuré. Bravo! C'est ça la politique autrement non!"

C’ETAIT UN DIMANCHE

Il faisait beau. C'était le printemps et c’était dimanche. Nous nous étions levés presque aussi tôt que les autres jours de la semaine. Les cendres qui encombraient le foyer de la cuisinière étaient encore chaudes. Pépino a un peu soufflé sur les braises et rajouté trois morceaux de charbon de bois. Les braises ont rougi, lancé quelques étincelles, puis de petites flammes bleues ont trembloté.

Sountina, ma grand mère, fit chauffer la casserole et vint s’asseoir sur le tabouret. Elle a coincé le moulin à café entre ses deux genoux et à tourné la manivelle. Puis elle à versé le liquide brûlant, à la fois brun et doré, dans le grand bol blanc à liseré bleu. Un peu de vapeur s'est élevée. Cela sentait.
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Les autres jours, on boit son café et on mange son pain en restant debout, près du foyer si c'est l'hiver, devant la fenêtre ouverte si c'est la belle saison. Aujourd'hui, c'est dimanche. Le dimanche, on prend le temps de s'asseoir. Les poules attendront un peu pour manger le pain dur.
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C'est dimanche et le dimanche on se rase. Pépino ne va pas à la messe, il a sa propre cérémonie. Comme il fait beau, cela se passera à la « fouan* » près du lavoir. Ce n'est pas la seule cérémonie que l'on célèbre auprès de la « fouan » ! Les femmes s'y rassemblent pour éplucher les légumes, pour laver le linge ... Elles y vont plusieurs fois par jour pour remplir les seaux.
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Mais le dimanche, à l'heure où sonnent les cloches de l'église, c'est Pépino mon grand-père qui occupe les lieux. Il aime que je reste prés de lui pour le regarder. Je vous le dis, c'est une cérémonie ! Pépino commence par ôter sa chemise. Il la pose sur le dossier de la chaise qu'il apportée là. Les longues manches pendent presque jusqu'à terre. Il a le torse moulé, maintenant, dans un tricot de corps, dont il ne se sépare jamais, quelle que soit la saison. Il a conservé aussi autour du ventre sa large ceinture de flanelle grise. La ceinture de flanelle grise, on ne l'enlève jamais, quelle que soit la saison ...
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A côté, à l'angle du petit bassin avait été préparée la cuvette de fer émaillé. Il vide une partie du seau dans la cuvette, puis il gonfle largement la poitrine, y faisant pénétrer tout l'air qu'elle peut contenir. Il lève les bras, magnifique. Il plonge alors la tête dans la bassine. Il s'asperge soufflant bruyamment. Il se savonne abondamment, se rince en projetant de l'eau partout une nouvelle fois.
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C'est alors, que le vrai spectacle commence, grandiose ! Pépino a essuyé son visage avec un ample torchon à carreaux. Il attache le torchon autour de son cou. On s'aperçoit alors que tout était prévu : Sur la chaise, il y a le bol, le blaireau, le bâton de savon à barbe, le petit bloc rectangulaire de la pierre hémostatique, translucide, presque transparente, magique quelque peu, qui sera utilisée seulement en cas de coupure.
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Il y a un journal plié en quatre. Il y a aussi le rasoir rangé dans son étui de carton gravé de lettres dorées. Pépino le sortira, le moment venu, avec précaution. Il le dépliera avec respect, en tâtera le tranchant avec le gras du pouce ... Sur la chaise, il y a aussi une longue lanière de cuir noir, large de trois doigts.
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Entre les cailloux du mur proche, il y a un clou, planté là tout exprès. La lanière de cuir se termine par un anneau qu'on accroche au clou. Mon oncle la tend en tirant de la main gauche. Elle est luisante, grasse un peu, enduite et légèrement abrasive. De la main droite, il fait glisser le rasoir, de bas en haut puis, après une virevolte rapide, de haut en bas.
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Ensuite, il saisit le bol. C'est un bol identique à celui que l'on réserve au petit déjeuner, mais il est orné d'un liseré rouge, celui-là. Il le saisit au creux d'une seule main, la gauche, les doigts enveloppants. Il y verse quelques gouttes d'eau et, à ce moment-là il fait bien penser à un officiant recueillant le liquide versé d'une burette. Il mouille le blaireau, ce qui a pour effet d'en agglutiner les poils auparavant épanouis comme les innombrables pétales d'une fleur tropicale. De la main gauche, il saisit le bâton de savon, de la main droite il frotte le blaireau contre le savon. Ensuite, c'est au fond du bol que cela se passe : Il fait mousser le savon comme ma mère fait, à l'aide d'un fouet, monter les oeufs en neige quand elle prépare des "îles flottantes" pour un repas de fête.
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C'est avec volupté qu'il fait tourner le blaireau dans le bol, en le tenant entre trois doigts par son manche nickelé. La mousse se développe, monte, monte jusqu'au ras du bol. Il faut que la mousse devienne bien blanche et qu'elle soit assez ferme. Se regardant dans le miroir accroché au même clou qui, tout à l'heure, a soutenu la courroie, Pépino entreprend de faire mousser le savon sur son visage et sur son cou. Là aussi, il faut que la mousse soit bien ferme et bien développée. Le blaireau, en larges cercles, parcoure les joues, à petits coups passe près des oreilles ... D'un coup de torchon, dont il entortille un coin, mon oncle débouche une oreille dans laquelle la mousse a pénétré. L'opération s'achève sur le cou, remontant en larges à plats sous le menton. Le blaireau et le bol regagnent alors leur place sur la chaise. Il saisit le rasoir, il faut se taire et retenir son souffle. L’instant est solennel. La lame attaque toujours au même endroit, au creux du menton, un peu sur la droite. A petits coups, tout petits, elle creuse son chemin dans la neige, laquelle se soulève en bourrelet qui devient vite grisâtre, de tous les poils agglomérés coupés net, au ras de la peau. Pépino a saisi le journal de la main gauche et, après chaque trajet de la lame, il essuie celle-ci.
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L'un après l'autre, des petits tas de neige sale sont déposés sur le bord du papier. A chaque dépôt, ils progressent jusqu'à jalonner la moitié du périmètre du journal. De la main gauche, Pépino se tire l'oreille droite, le bras passant sous le menton : Il faut tendre la peau pour faciliter la course de la lame. Le masque tombe petit à petit. La figure de mon grand père réapparaît. Avant l'opération, ne s'étant pas rasé de la semaine, Pépino avait le visage noir et hirsute. Il apparaît rose maintenant, presque aussi rose que celui d'un bébé. C'est comme une nouvelle naissance. Attentivement il rase le pourtour de sa moustache, lui donnant de la netteté. Il pose le rasoir et le journal. Il s'essuie le visage en l'enfouissant dans le torchon. Ramenant ses affaires à la maison, Pépino va se changer, (c'est dimanche !).
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Puis il part au café pour "boire un coup" ... Au moment même où il passe le portail, les cloches sonnent à nouveau, les cloches de l'église, pour la messe.
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L’âge étant venu, je fus bien frustré lorsque mon père m'offrit mon premier rasoir. Ce n'était plus un coupe-choux, mais c'était un "Gillette", un rasoir mécanique, utilisant des lames "de sûreté", plates, enveloppées dans un papier sulfurisé légèrement gras, puis dans un papier plus fort, savamment plié ... On changeait de lame tous les jours parce que son tranchant s'usait vite. On n'utilisait plus le blaireau. On se servait d'un "savon crème", que l'on prenait directement avec le bout des doigts dans sa boîte. On n'essuyait plus de lame sur le bord du journal. Voilà comment les jeunes gens se sentent frustrés ! J'ai, cependant, dans un tiroir, toujours, un vieux coupe-choux qui me vient de je ne sais où ... Mais saurais-je m'en servir ?
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* Fouan : Fontaine
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Ségurano

MUNICIPALO-CONNECTION

La Municipalo Connection
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Depuis quelques mois déjà, je me suis intéressé sur Internet, aux blogs consacrés aux élections municipales de ma bonne ville de Nice. Non pour donner une opinion politique les commentateurs de tout poil et autres spécialistes es Nice Municipales 2008 y suffisent. Juste pour lire les articles, les réactions sur les trahisons diverses et variées des anciens, nouveaux et futurs compagnons politiques.
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Les coups bas, les rumeurs fausses ou vraies de ceux qui vivent leur candidature et leur promotion au quotidien. Très facile à trouver, les blogs politiques des candidats. Il y en a des dizaines et des dizaines, Google ou Yahoo peinant à faire la différence.
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Mes errances m'ont fait tomber de façon réitérée sur des photos, et des articles presque toujours les mêmes de candidats ambitieux qui ont la prétention de tout changer. Les articles, les commentaires, les coupures de presse, la musique et les vidéos de meeting bondé de monde, tout y est !
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Ces articles, ces commentaires, ces vidéos de meeting généralement écrits et remplis par les militants, et les apparatchiks sont relayés par des réseaux de blogs partisans, (on en compte plus de 30). On nous repasse sans cesse les images, les mêmes « billets » encenseurs, et ceci jusqu'à la nausée.
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Quel irrespect de jeter à la figure des électrices et des électeurs de tels mensonges, de telles ignominies, de telles flatteries pour soutenir des nébuleuses thèses politiciennes. Avons-nous conscience en tant qu’internautes, que nous pouvons nous faire manipuler simplement en visionnant n'importe quelle info, n'importe quelle photo?
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Les blogs sont une formidable caisse de résonance au sensationnel, à l'émotionnel.
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"Nico et Carla" et autres sarkozeries ont traversé la toile en quelques heures. Le lavage de cerveau pratiqué par le candidat prétentieux et par les adeptes de « sa secte » est en marche.
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Il faut s’en méfier. Demain quoi d'autre?
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En 1989 lors des événements de Roumanie, les médias se sont laissé berner et ont montré et remontré des photos des faux charniers de Timisoara. Il s'agissait d'une mise en scène à partir de cadavres déterrés.
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Si les blogs avaient existé, combien, auraient relayé ce sinistre fait divers ?
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Teddy Ferrand pour Radioscopies ©

mardi 19 février 2008

CUMUL QUAND TU NOUS TIENS!

Pour le non cumul des mandats et des fonctions.
Christian Estrosi est, tout le monde le sait, candidat à la mairie de Nice.
Jusqu’alors Christian Estrosi était Député, il reste aujourd'hui Président du Conseil Général des Alpes Maritimes Secrétaire d’Etat chargé de l'Outre-mer.
Voilà qui fait déjà beaucoup à mon avis.

Je me suis déjà prononcé contre le cumul des mandats dans un article précédent. Député est un job à plein temps. Comment ceux qui ont le devoir de voter la loi et de contrôler l’administration par des commissions d’enquêtes peuvent-ils trouver le temps de diriger une ville ? Il n’est pas étonnant que les lois perdent en qualité et en clarté si nos élus ne se donnent plus la peine d’y travailler. « On » nous explique souvent que le cumul d’une fonction de député avec celle de maire permet à l’élu de rester proche du terrain. Je conçois cette volonté de rester proche des réalités. Mais une position de simple Conseiller Municipal me semble permettre cette proximité. Pourquoi vouloir cumuler les honneurs et les rémunérations ? Pour disposer d’une plus grande assise à chaque élection ?

Christian Estrosi a donc franchi un nouveau cap. Ministre, Président du Conseil Général, peut être Maire… Cela ne ferait-il pas un peu trop ? Qui peut imaginer que ces fonctions soient remplies avec la diligence nécessaire ? Qui peut croire que toutes ces fonctions cumulées peuvent être remplies avec le soin et l’efficacité nécessaire ? Qui peut croire qu’un être humain dispose de suffisamment de « temps de cerveau disponible » pour mener à bien autant de missions simultanées ?

Chacune de ces fonctions est un travail à temps plein pour qui veut la remplir correctement. Entre nous, un peu de modestie Messieurs les élus! Arrêtez de croire que vous êtes à ce point essentiels à la survie de l’Humanité et que personne ne saurait assumer à votre place l’une des fonctions que vous cumulez.
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Guy Chaifermet

lundi 18 février 2008

UNE RAFLE A 1000 FLICS


Des sondages catastrophiques ?
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Vite, une descente dans une cité où des jeunes qui ne travaillent pas "se font un max de pognon" avec "l'économie souterraine" !
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Quand il ne sait plus quoi faire, Nicolas Sarkozy revient sur le terrain du Front National.
Alors vite, un coup de téléphone aux rédactions, une bonne descente de police, des individus pas "très nets" menottés et encapuchonnés, et hop, le tour est joué, ça fera peut être 2 points en plus dans les sondages.
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Certes, et sur le fond, il faut de l'ordre. Mais le simple fait de convoquer les médias démontre que c'est la forme et non le fond qui est recherchée. Cependant, il y a deux détails qui me laissent perplexe : Le timing de cette opération juste deux semaines avant les élections municipales, et sa médiatisation extravagante. Les français ne sont pas dupes. .. Les élections municipales et cantonales viennent de basculer à droite sous vos yeux!
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A quand une opération du Fisc dans les quartiers riches ?
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Ségurano

dimanche 17 février 2008

VALSE A QUATRE TEMPS ?

Dans notre bonne ville de Nice, tout le monde sait que le le maire actuel s'appelle Jacques Peyrat. Agé de 76 ans, le baroudeur comptait bien briguer un troisième mandat à l'occasion des élections municipales de 2008. Rien d'étonnant jusque-là.
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Mais le Parrain, Nicolas Sarkozy accorda sa bénédiction à Christian Estrosi pour prendre la mairie de la ville, et pour croiser le fer contre tout ce qui ne ressembla pas à un militant UMP, à défaut de prendre en charge les intérêts des Niçois dont tout le monde se fout éperdument dans cette affaire.
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Ancien membre de l'équipe de Jacques Médecin, pour la petite histoire, mais aussi collectionneur de mandats et de fonctions, Christian Estrosi est surtout un bon copain de Nicolas, bien plus proche du chef de l'Etat que n'aurait jamais pu l'être Jacques Peyrat.
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N'ayant cure du drame vécu par le maire sortant, ce dernier reste malgré tout sur sa route, Christian Estrosi mène campagne dans la place, comme si le Grand Chevalier dans l'ordre de la Banane Martiniquaise Rance voulait terrasser un Jacques Peyrat soit disant chancelant avant même que le combat ait commencé !
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Pour les Niçois, le choix ne va pas être aussi compliqué que ça. Il s'agira de trancher, tout au moins à droite, entre un Christian Estrosi, éventé à cause des ses nombreuses casseroles et les trous d’air à 138 000,00 euros provoqués par son Falcon, qui veut vendre l'idée qu'il aurait les toutes les qualités et même le temps pour faire un bon maire, malgré son poste de Secrétaire d'Etat "et" son mandat de Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes ! … Et un jacques Peyrat réquinqué ...
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Mais les Niçois ont de la chance... La gauche est désunie elle aussi. C'est grâce à un chef de file égocentrique barde à ses heures qui à la prétention de vouloir changer d’ère en mauvaise musique , qu'une liste dissidente emmenée par Patrick Mottard à vu le jour « Nice Autrement » .
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Dés lors, il se peut que l’on assiste à une valse à 4 de temps …
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Car si tous les candidats pensent aux résultats du premier tour, il en est qui pensent déjà aux alliances du second tour. Des sondages certainement trafiqués par la Pravda niçoise avaient, donné Estrosi possible vainqueur dès le premier tour, mais il est certain qu’aujourd’hui qu’il y aura bien une deuxième manche.
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Combien de candidats resteront en lice pour le second tour ?
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Christian Estrosi – Jacques Peyrat ?
Le duel de la droite azuréenne n’aura certainement pas lieu
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Christian Estrosi – Patrick Allemand – Jacques Peyrat ?
Scénario possible. Il rallie les plus grand nombre de suffrages actuellement et proposera peut être un second tour qui pourrait être encore plus surprenant que le premier.
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Christian Estrosi – Patrick Mottard – Jacques Peyrat – Patrick Allemand ?
Une quadrangulaire impensable il y a quelques temps semble aujourd’hui fort probable.
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On peut bien entendu, imaginer d’autres configurations avec le score difficilement prévisible de Monsieur Hervé Caël.
A suivre....
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Anne Hémier pour Radioscopies

samedi 16 février 2008

MERDE IN FRANCE

Appel à la "vigilance républicaine"
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Yves Jego dénonce un retour aux "méthodes staliniennes"
AP 16.02.2008
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Le porte-parole de l'UMP Yves Jégo a dénoncé samedi un retour aux "méthodes staliniennes" à propos de l'appel à la "vigilance républicaine" contre "toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective" publié dans l'hebdomadaire "Marianne".
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Merde in France
Qui veut abattre la République ?
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Monsieur Yves JEGO, dit que l'on veut abattre le Président de la République...
La vraie question n'est-elle pas celle-ci !...
Le Président, comme un lointain prédécesseur, en 1851, veut-il abattre la République ?
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Nicolas Sarkozy s’exprime chaque jour à la radio et à la télévision sur tous les sujets, même ceux qui n'entrent nullement dans sa sphère de compétences. Il accepte très mal les oppositions et les critiques à l'encontre de sa politique. Sarkozy incarne le renouveau d'une monarchie qui est une dangereuse dérive pour notre pays. Ses initiatives personnelles sortent complètement du champ républicain normal de son pouvoir de Président.
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Cette magistrature suprême ne lui sied pas. Notre Président est victime de sa logorrhée quasi pathologique et il est fort bienvenu que des hommes politiques de tous horizons rappellent l'attachement de notre pays à la laïcité et la pluralité.
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Dès lors les imprécations de Monsieur Yves Jego me font doucement rigoler.
Le député Yves Jego parle de méthodes staliniennes…
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Le goulag c'est dépassé... Aujourd'hui il y a Guantanamo !
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Ségurano

ELOGE DU LIVRE ORDINAIRE

L’éloge des livres ordinaires

Il en va des livres comme des rencontres. Les plus impromptus sont souvent les plus riches. Le livre d’occasion ou l’occasion de lire autrement
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Sur le trottoir, un numéro de l’Univers illustré retraçant le détachement de la Légion étrangère à Oran lors des affaires de Siam côtoie un pragmatique et rutilant « Je sais faire mes conserves, image par image ». L’opposition de style se poursuit en vitrine avec un accrocheur face-à-face entre « Secrets et merveilles du jeu de dames » et « Cathédrales gothiques » : vue de l’extérieur, la librairie du Lys Rouge présente les joyeux symptômes du bouquinisme à l’ancienne. Gérer son commerce " à l’ancienne ", c’est précisément le vœu de la patronne du lys Rouge, venue s’installer il y un peu plus de vingt ans dans une rue niçoise.
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La boutique est monstrueuse ou merveilleuse, c’est selon. Les colonnes de livres vacillantes, entassés sur des étagères sont prêtes à rompre au moindre geste malheureux. Du sol au plafond, des livres. Des tentatives de classement bien sûr, une zone vaguement consacrée au sport, une autre aux bibliothèques vertes mais la maîtresse des lieux confirme la médisante intuition du client : " au niveau du classement, c’est perdu d’avance. " Car, en plus de ceux en place, il y a les livres en attente.
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Dans des cartons Spontex et Banane antillaise empilés au milieu du magasin se dissimulent de véritables trésors de littérature. Entre "Aztéca" de "Gary Jennings" à 10 euros (attendu pendant plus de six mois) et "Les relations inquiétantes" de "Christine Arnothy" vendu 6 euros, la question fatale germe rapidement : peut-on vivre d’un tel commerce ? La bouquiniste répond calmement : " Il faut accepter l’idée de travailler beaucoup et de gagner le quart du salaire d’un prof."
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Je dis ça parce que ce sont souvent d’anciens profs qui se lancent dans le livre d’occasion. Un marché finalement assez limité mais suffisamment assidu pour assurer la survie de ces attachants et décalés commerces. Être bouquiniste est probablement une vocation, mais en ajustant ses lunettes elle résume son métier d’une autre manière : " On ne jette pas un livrec’est comme ça. "
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A visiter absolument. Le Lys Rouge 38 rue Gioffredo à Nice.
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Ségurano

MUNICIPALES MODE D'EMPLOI

Municipales mode d'emploi

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Dans les 36.782 communes françaises, il s'agit de choisir l'équipe qui conduira pour six ans les affaires de la ville. Les résultats détermineront aussi la composition des intercommunalités, dont le rôle est devenu considérable.
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Que s'était-il passé en 2001? En 2001, la droite avait pris à la gauche une quarantaine de villes de plus de 30.000 habitants. Une "vague bleue" en partie occultée par les conquêtes historiques des villes de Paris et de Lyon par les socialistes.
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Que peut-on attendre cette année?Pour tenter de garder ses positions l’UMP s'efforce de traduire au niveau local "l'ouverture" gouvernementale.
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Où la droite est favorite ?
C’est dans l'Est et le Nord que la droite peut espérer conquérir le plus de villes.
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Où la gauche est favorite ?
C’est dans l'Ouest que la gauche peut espérer gagner ou reconquérir le plus de villes, dans la foulée de ses scores flatteurs aux législatives et à la présidentielle.