Abreuvé d’analyses, je tente de surnager face aux multiples positionnements des uns et des autres. L’instinct, le ressenti m’incline à croire à un Estrosi en phase descendante, et à un Peyrat requinqué qui n’a pas encore dit son dernier mot, remontant même, à une allure vertigineuse dans les intentions de vote des Niçoise et des Niçois.
A gauche, le candidat estampillé « Made in PS » affiche avec un sourire beat une certaine gêne. La présentation spectacle de sa liste de la « société civile » qui n’a d’ailleurs que le nom, n’est qu’un leurre. Il s'avère que la route est plus caillouteuse que prévue.
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Patrick Mottard, le dissident, l’exclu, le malandrin, l’homme par qui toutes les élections échouent est la. Présent sur tous les fronts, il fait campagne, et il la fait bien. Trop bien peut être au goût du « vrai » candidat.
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Le chef de file du PS des Alpes Maritimes n’a tiré strictement aucun enseignement de l’émiettement de son parti. Il est le seul responsable d’un pathétique spectacle d’une gauche qui s’est octroyé le luxe, certainement suicidaire, de multiples candidatures.
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Au fil des jours, l’air de la campagne n’a pas les mêmes atours, il devient malsain. Chacun s’essaye au meilleur numéro, alternant la bonne figure consensuelle dans les émissions politiques et les chants belliqueux à grands renforts de sonorisation nasillarde sur les estrades des meetings enflammés.
Je vais bientôt lire dans la presse locale, que Patrick Mottard et ses «aficionados lucides», ont bien fait de quitter le bunker, et, laissés pour morts, ils empêchent aujourd’hui les autres candidats de tourner en ronds. Savoir que Christian Estrosi ronge son frein en pensant à Jacques Peyrat, qui attend son heure pour donner l’estocade finale. Entendre dans la rue, au hasard d' un comptoir et sur les marchés niçois, que Patrick Allemand va digérer son chapeau et que ce sera bien fait pour lui. Suivre les tribulations et s’inquiéter de la tournure des extrêmes. Le panorama s’impose à longueur de journaux télévisés régionaux et d’articles journalistiques.
La parole politique, que vaut-elle lorsqu’on débarque avec mille et une propositions ? Que peut bien valoir la capacité gestionnaire d’un prétendant au trône municipal lorsque chacune de ses paroles, chacun de ses actes, doit intégrer la pression d’un électorat à séduire ?
Attendre les engagements écrits de chacun, comparer et se décider : n’est-ce pas l’illusion du citoyen que l’on berce ?
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Ségurano
1 commentaire:
Très bon article Segurano, on sent quelqu'un de grandement concerné par sa ville et son devenir.
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