samedi 26 janvier 2008

L’HOMME QUI TOMBE A PIC

Ce matin je fais preuve de mauvais esprit.
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Je trouve curieux que la Société Générale ait découvert cette manipulation frauduleuse la veille d'un crash boursier, au moment même de publier un bilan pour « camoufler » d’éventuelles pertes. Cela fait beaucoup de coïncidences.
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Contrôler était l'objectif après la précédente grosse affaire. Il a été décidé de pousser les entreprises à plus de transparence en leur imposant de valoriser leurs participations à d'autres sociétés et leur auto contrôle au prix du marché. Finies les plus values potentielles et le lissage des gains et des pertes via ces provisions.
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Mais qu'a t'on vu ? Qu’en cas de baisse du marché, la baisse nourrit la baisse. On a aggravé la volatilité du marché en cherchant à le contrôler mieux. Erreur ou non, on l'a fait avec la satisfaction de tous les bien pensants. Le raisonnement est le même dans les phases de hausse, qui se trouvent ainsi sur alimentées. Que voulez vous que fasse un banquier central européen héritier de la Bundes Bank ?
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Avec un accord béton qui empêche de voir les choses autrement. Jamais les allemands n'auraient accepté l'euro sans cette décision d'orthodoxie. Donc Monsieur Trichet attend que les esprits se calment. A quoi bon alimenter en argent gratuit la spéculation et les vendeurs à découvert ? Il interviendra au moment le plus favorable graphiquement parlant : il gérera l'inversion de la courbe de parité dollar euro. Et prendra soin de ramasser la mise en achetant une montagne de dollars contre un euro sur le point de baisser. Il semble que les règles doivent être les mêmes pour tous dans une économie mondialisée : on attend la fin des "paradis fiscaux" et des lessiveuses. Celui qui a connaissance d'un meilleur système serait bien inspiré de le communiquer. Mais a quoi bon crier son dégoût sans avoir pris le temps de comprendre ?
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Il faut toujours un bouc émissaire et c'est lassant.
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Cette affaire me fait penser aux romans de Grisham (Affaire Pélican, La Firme). Amateur de bons polars, je me demande si...nous n'avons pas affaire à une vaste fumisterie maquillant de réelles pertes sur plusieurs années. Ce ne serait pas la première fois que des dirigeants se plantent en jouant les grands spécialistes mondiaux de la finance, l'argent à un certain niveau n'est vraiment plus qu'une notion abstraite.
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A qui fera t-on croire qu'il n'y a eu que des perdants dans cette opération ? La Société Générale n'aura que peu de dividendes à verser à ses actionnaires, et cette affaire va permettre de cautionner une éventuelle restructuration des effectifs.
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Tous les professionnels de la finance sont unanimes et s'interrogent sur la possibilité qu'une seule personne isolée ait pu, pendant un an, faire des opérations hors de contrôle.
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Une fois encore un énarque, fonctionnaire en disponibilité, ancien des cabinets ministériels dirige une banque privée. D'autant que Monsieur Daniel Bouton n'en est pas à son premier coup d'essai. Souvenez-vous du scandale de la rue du sentier dans lequel la Société Générale a été impliquée ! Il ne nous fera jamais croire que personne ne savait, mais tout l'art est de faire porter le chapeau à ce trader qui n'est qu'un lampiste. L’homme qui tombe a pic.
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Pour mémoire, que la Société Générale et son Président Directeur Général sont cités à comparaître au début du mois de février devant le Tribunal pour... blanchiment d'argent.....!
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Ségurano

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