Extinction de voix des municipales.
Le front ruisselant de sueur, je me réveille en sursaut. L’angoisse en pleine nuit…. Il est trois heures du matin. Je me dirige péniblement à la cuisine pour boire un verre d’eau fraîche. Mais qui ne sera pas le prochain maire de Nice ? La lumière du frigo m’aveugle un instant et soudain l’évidence s’impose. Mes neurones fonctionnent à plein régime. Le maire de Nice ne sera pas Christian Estrosi. Pourquoi ? Je vais vous le dire. a
Viendrais-je ainsi confirmer, insidieusement, la rumeur qui veut que Jacques Peyrat remonte à très vive allure dans les sondages ? Que Patrick Mottard, exclu bienheureux du PS serait sur le point de dépasser l’ « officiel ». Je n’en sais fichtre rien, mes amis. Il y a déjà une bonne dizaine de jours, dans des déjeuners ou des dîners niçois, j’ai entendu des gens, bien mieux informés que je ne le suis (et pourtant je regarde TF1) l’assurer.
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C’est un peu comme ceux qui diagnostiquaient, dès le 10 mai 1981, que Mitterrand, gravement malade allait mourir. Cela a fini par arriver…
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Il n’empêche… Assis sur ma chaise de cuisine, mon verre d’eau à la main, je formule cette interrogation : que se passerait-il si Nicolas Sarkozy, tout à coup, nommait ministre de l’intérieur le candidat ex champion motocycliste ? Larguerait-il sa course aux municipales ?
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J’entends déjà certains lecteurs de ce blog se demander si je n’ai pas basculé dans la collection Harlequin. Outre qu’il n’y a pas de sot métier et que le pouvoir d’achat étant ce qu’il est par les temps qui courent, je ne rechignerai pas à écrire pour cette noble maison, il n’en reste pas moins vrai que ce mimétisme est suspect et conduit à se demander si Christian Estrosi ne part pas en vrille. Une rhino pharyngite, en quelque sorte. Affection infantile (!) qui survient en période froide et qui touche de façon épidémique les collectivités. Parmi les symptômes, indiquent leurs encyclopédies médicales, on note des douleurs pharyngées. Une très grosse angine, quoi ! Faut-il y voir un lien avec le phlegmon présidentiel ?
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Vous me rétorquerez qu’il n’est point besoin d’invoquer la santé du Président pour s’interroger sur les élections municipales et sur le devenir des niçoises et des Niçois. Soit !
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L’heure est à présent aux choses sérieuses, à la propagande. « Je veux, en effet, demain, être le Maire de toutes les Niçoises et de tous les Niçois, dans un esprit d'union, de rassemblement et de fédération. Ma candidature s'inscrit dans une démarche de renouveau et de renaissance pour notre ville, afin que les citoyens de Nice puissent à nouveau regarder l'avenir comme une espérance. Je vous assure de mon écoute permanente et de ma volonté d'apporter à ma ville le meilleur de moi-même. », écrit Christian Estrosi sur son blog. Histoire d’élever le débat, et donc de rassurer mes lecteurs, je voudrais participer, moi aussi, à ce grand questionnement métaphysique. Mais voilà, quand on est Ministre on est plus souvent à Paris qu’à Nice. Mais qui s’occupera de la ville pendant ce temps là ? Mon angoisse est à son paroxysme…
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Pour ma part, je vois une campagne intoxiquée qui favorise davantage les lèches culs que les méritants. Nul procès d’intention. Je ne fais que rendre compte sur ce que je lis, ce que je vois, ce que j’entends, et c’est bien cela qui m’empêche de dormir.
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Entre l’éther de la philosophie et l’opium du people, il y a fort à faire dans notre ville pour enrayer la ghettoïsation et les logements insalubres comme le dit très justement Patrick Mottard.
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Il faudra se souvenir des noms de tous ceux qui participent à cette trahison. Et les faire trébucher à l’élection municipale. S’ils n’ont pas d’honneur, qu’ils aient au moins la crainte.
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J’ai froid, je m’éponge le front avec un kleenex, j’éteins la lumière, je vais me recoucher pour une heure ou deux, je vais penser à ma belle ville de Nice pour qu’elle soit « Autrement ».
Ségurano