jeudi 20 décembre 2007

LE PIEGE DES EXCLUSIONS

Le Parti Socialiste n'a vraiment pas de chance !

Après le vide intersidéral de Ségolène Royal, le voilà qui plonge tête baissée dans le trou noir de la rénovation, et des exclusions. Un voyage sans retour pour la rue de Solférino, jadis soleil flamboyant, qui va connaître le sort de toutes les étoiles : Leurs disparitions.

A en croire les médias, l'affaire est entendue : Les socialistes sont des archaïques, des rétrogrades, adorateurs de Marx, otages de l'extrême gauche et qui n'ont toujours pas compris que l'économie de marché régnait sur le monde. D'ou ces appels incessants à la " réforme ". En effet, trois défaites consécutives à la présidentielle prouvent qu'il y a urgence à changer de logiciel. Mais encore faut-il choisir le bon... Hélas, sous l'influence des apôtres de la " modernité ", je crains que le Parti Socialiste ne se détourne encore davantage de ses électeurs.

Qui vote à gauche aujourd'hui ? Les fonctionnaires, les cadres supérieurs et les jeunes. En revanche, les ouvriers, employés, artisans, commerçants qui craignent la mondialisation boudent le Parti Socialiste. A cause de sa dérive libérale et sociétale, le PS s'est donc coupé des masses populaires.

Pourquoi Nicolas Sarkozy a gagné ?
Tout simplement parce qu'il s'est adressé aux travailleurs, à cette France qui se lève tôt le matin. Par le plus grand des paradoxes, un homme de droite a tenu un discours de gauche. Pendant la campagne, on a beaucoup parlé de la " droitisation " de la société française. Un jugement excessif. Car à chaque fois que Nicolas Sarkozy dénonçait la concurrence déloyale, les patrons voyous et les golden parachutes, nos compatriotes applaudissaient, ravis que le candidat UMP reprenne les thèmes des alter mondialistes. Moi, j’en déduis que si les socialistes ne retrouvent pas leurs bases fondamentales, ils perdront une fois de plus en 2012...

Les journalistes, sondeurs, experts ont si bien réussi à culpabiliser la gauche que certains à l'instar de Manuel Valls souhaitent changer le nom de leur Parti.

Le leadership au sein du PS va se jouer entre Ségolène Royal et Bertrand Delanoë. Deux partisans de la " rénovation ". La Madone, on connaît ses dadas favoris : Les " valeurs ", la démocratie participative et l'excellence écologique. Tout cela enrobé de belles formules creuses (ex : " les intelligences collectives «) . Pas de quoi enthousiasmer les prolétaires.

Quand au Maire de Paris, voilà un homme de " gauche " génétiquement modifié ! Très ami avec Arnaud Lagardère mais qui n'aime pas trop les SDF...Son bilan ? : Paris-Plage, la Nuit Blanche, le tram et le Vélib '. Pendant ce temps, les pauvres, faute de logements sociaux et victimes de la bulle immobilière, quittent la Capitale... Enfin,sachez, modernité oblige... que l'ouverture du capital d'EDF ne le choque pas. La France profonde ne votera jamais Delanoë, symbole de la " mondialisation heureuse ", mais pour les riches... Ce qui explique pourquoi Sarkozy lui témoigne son estime, espérant sans doute l'affronter en 2012...

La gauche doit s'afficher ouvertement de gauche ! Ce qui ne signifie pas revenir à la propriété collective des moyens de production. Les électeurs socialistes ont voté non à la Constitution européenne, marquant ainsi le refus d'un capitalisme sauvage qui tire les salaires vers le bas et dégrade leurs conditions de travail. Le PS a donc intérêt à ne pas oublier le message du 29 Mai 2005...

Mais quand je vois les ténors de la rue Solférino et les ténors des Fédérations Départementales, se tirer des balles dans les pieds, en faisant des Américan Show sous les confettis, les projecteurs et les vivas des (faux) militants en délire, je me dis que la droite a de la chance d'avoir en face d'elle la gauche la plus bête du monde... Et le résultat des prochaines élections municipales et cantonales me donneront raison.




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