mardi 20 novembre 2007

TETU LE BOUGRE !...



ON NE CEDERA PAS ET ON NE RECULERA PAS !

Reprenant la célèbre phrase de Maurice Thorez en 1936, le président affirme: "Il faut savoir terminer une grève". "Une petite minorité ne saurait imposer sa loi à la majorité", ajoute-t-il, au septième jour du mouvement dans les transports.

> Fonction publique : la grève bien suivie, entre 350.000 et 700.000 manifestants dans tout le pays.
> SNCF : 400 TGV sur 700 mercredi, 50% des TER.
> RATP : 1 métro sur 4 mercredi, 50% des bus et tramways.



J’aime bien me réveiller en écoutant la douce propagande radiophonique d'Europe1, non par sadisme mais par curiosité. Ainsi, depuis quelques années j'assiste à la mise au pas sarkozyste de la ligne éditoriale de cette radio, avec un effet crescendo ces derniers mois, certes!Maintenant que le message du "gourou" Elyséen inonde nos médias TV, radio et presse, la boucle est bouclée, la France est morte! Vive la Sarkozie!

Ca fait un bon bout de temps que j'observe avec détachement, les "papiers" des médias... Sachant que tout cela, en fait, n'est que la bouillie prédigérée par nos nouveaux spins doctors, affidés du pouvoir industrio-financiers! Comment voulez-vous parler de journalisme quand on sait que quatre vingt pour cent d’entre eux appartiennent à quatre industriels.

Notre président de la république compare les usagers, privés de moyen de transport, à des otages. Il n'y a rien de mieux pour entretenir la haine entre les français. (Le mot otage est il approprié dans ce cas ?). Le président de la république va imposer un service minimum en argumentant que la négociation doit primer sur les conflits. Si les dirigeants des entreprises publiques agissent de la même manière que nos gouvernants, il y aura toujours des conflits avant les négociations car les travailleurs seront toujours confrontés à l'autorité d'une minorité dirigeante.

Je trouve qu'il est de fort mauvais goût de la part de Mr Nicolas Sarkozy de citer la phrase du discours de Maurice Thorez radiodiffusé le 11 juin 1936. Lorsque Maurice Thorez prononce son discours, les syndicats de salariés et le patronat viennent de sortir des accords de Matignon qui ont permis une augmentation d'environ 15% des salaires des salariés.

Ces accords de Matignon précèderont de peu la loi du 21 juin 1936 qui fixera la durée de travail à 40 heures par semaine, sans compter les avancées sur les congés payés et les conventions collectives. Lorsque Maurice Thorez proclame son discours, une négociation entre syndicats et patronat(s) a été permise par le rôle d'arbitre du gouvernement.
Ce qui a permis de régler un certain nombre de conflits. C'est aussi parce qu'en 1936 le gouvernement a joué un rôle de médiateur, que Maurice Thorez a pu demander aux grévistes de cesser la grève.Aujourd'hui c'est se moquer du monde que de le citer, alors qu'aucune négociation n'a été ouverte.




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