lundi 12 novembre 2007

11 NOVEMBRE 2007

Le 11 novembre, c'est toujours un dimanche ?


Comme presque tous les dimanches matin, je m'en reviens du marché, couffin à la main, un peu "bobo" me dit ma femme, moqueuse. Les fruits et légumes sont lourds et les haltes, de plus en plus rapprochées. Qu'importe, la mer est belle. Ma femme aussi. Posons-nous.

Au loin là-bas, musique militaire et défilé nous rattrapent.Bon sang mais c'est bien sûr, nous sommes le 11 novembre et entre le marché et chez moi, il y a le Monument aux Morts et ici le Monument n'a pas volé son nom.

"Et moi qui était venu pour le Carnaval" me lance un septuagénaire à la moustache british et au ton goguenard."Ça y ressemble, non ?" lui dis-je."Oui, mais en moins gai alors" conclue-t-il.

Le défilé s'approche. C'est vrai qu'on dirait un enterrement. Les corbillards sont debout : certains portent des drapeaux, d'autres des écharpes tricolores.Laissons passer l'histoire….Respect. Malgré mes efforts, je ne peux m'empêcher de constater que mon esprit ne comprend pas comment, individuellement, on peut s'attacher à cette mascarade.

Malgré mes efforts, je ne peux m'empêcher de transformer cette mascarade en euros dépensés.La mémoire et la commémoration n'appartiennent pas à la même famille. La première force le respect, la seconde s'assimile au spectacle. Passons. Alors, je joue, en bon badaud, à la recherche des personnalités :

Le préfet, des conseillers municipaux, rien d'original.S auf qu'aujourd'hui, que nous connaissons le carré des prétendants à la Mairie de Nice, le jeu devient très drôle. Ils sont là tous les quatre. Le ministre, le maire, le conseiller régional tous, apprêtés, sur leur 31, et dans un mouchoir de poche. Mais comment parviennent-ils à jouer ce jeu ?

A l'écart, décontracté, veste de cuir type « Fragments » mon candidat. Je suis fier de lui. Il est digne. La Marseillaise éclate et je choisis de poursuivre mon chemin... je ne peux m'empêcher de fredonner l'hymne de mon pays. Il y a des trucs qui se nichent, sans qu'on le sache, dans les voûtes souterraines et mystérieuses de notre être et qu'on ne crie pas sur tous les toits.
Texte ecrit par ClauDiogène

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