mardi 13 novembre 2007

PLACE JACQUES MEDECIN

Nice pourra avoir sa place Jacques Médecin
NOUVELOBS.COM
La cour administrative de Marseille autorise le maire, Jacques Peyrat, à donner à une place du centre-ville le nom de son prédécesseur, plusieurs fois condamné et proche du FN.

Après le cours Jean Médecin, Nice pourra avoir sa place Jacques Médecin, a décidé la justice administrative marseillaise, lundi 12 novembre. La municipalité est autorisée à renommer un lieu du nom de son ancien maire, Jacques Médecin, plusieurs fois condamné par la justice.
La cour administrative d'appel de Marseille rend caduque une décision du tribunal administratif de Nice, annulant, sur demande du préfet, une délibération du conseil municipal qui donnait le nom d'Espace Jacques Médecin à une place du centre-ville. La municipalité avait argué de la popularité de l'ancien maire, qui serait cher au cœur de nombreux Niçois. Jacques Médecin, comme Jacques Peyrat, était proche du Front national, dont il s'était revendiqué "à 99%".

"Erreur manifeste d'appréciation"
En mars 2006, le tribunal administratif avait donné raison au préfet des Alpes-Maritimes, Pierre Breuil. Ce dernier estimait que le choix de baptiser une voie publique du nom de Jacques Médecin était entaché d'"erreur manifeste d'appréciation", en raison des condamnations pénales prononcées contre l'ancien maire. À son palmarès: des peines pour corruption, ingérence, ou abus de biens sociaux.
L'actuel maire de Nice, Jacques Peyrat (UMP, ex-FN), jugeait de son côté "l'erreur manifeste d'appréciation" n'était pas du tout une notion juridique aboutie et fixée par la jurisprudence. Il avait donc saisi la cour d'appel.

Jacques Médecin est mort en 1998, en Uruguay. Il était l'héritier d'une dynastie familiale qui a régné pendant plusieurs décennies sur la ville. Il avait succédé à la mairie à son père, Jean Médecin, qu'il a occupée de 1966 à 1990. A la fin des années 1980, de nombreux soupçons pesaient sur lui, et il s'était enfui en Uruguay en 1990. Extradé en France en novembre 1994, et condamné à de la prison ferme, il était retourné en Uruguay, après avoir purgé sa peine.

Crédit photo: SIPA

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