vendredi 21 mars 2008

VOGUE LA GALERE

Le vieux capitaine était sur le pont, à la manœuvre, bien accroché au gouvernail. Il essayait de diriger le navire mais, sans boussole, sans points cardinaux, sa tâche n’était que plus difficile.

La mer était houleuse, l’équipage doutait, la mutinerie s’annonçait. L’équipage du bateau commença à paniquer. Mais le vieux capitaine suivait son étoile, une pâle étoile qui disparaissait à l’horizon derrière les nuages.

Un officier goinfré par l’insolence de sa jeunesse, essaya de lui montrer dans le ciel, une autre étoile à tribord qui était selon lui, bien plus brillante. Mais le vieux capitaine n’écouta pas. Il savait bien qu’on ne change pas de cap aussi aisément en pleine tempête, qui plus est lorsqu’on ne sait pas où on est.

Ce n’est pas parce qu’une étoile brille plus que les autres qu’elle montre forcément la bonne direction ! Certains membres de l’équipage s’approchèrent du jeune officier, l’assurèrent de leur soutien et le persuadèrent de prendre la barre pour mettre le cap à tribord, en direction de l’étoile brillante.

Le vieux capitaine n’accepta pas cette trahison. Il parti seul dans un canot de sauvetage, pour suivre son cap, avec quelques amis fidèles. Le reste de l’équipage est maintenant convaincu que l’étoile à tribord est effectivement plus brillante. Elle brille ! Elle brille ! Crient-ils en cœur, bras tendus vers le ciel. Suivons-la !

Le bateau Nice tanguait. Les rats avaient déjà quitté le navire. Ils faisaient tout ce qui leur était possible pour mettre la main sur le gouvernail. Dans leur quête toute personnelle, leur poursuite de l’inaccessible étoile, ils étaient prêts à mettre en danger le navire, les hommes et les marchandises.
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Nice a bien des fois chancelée, blessée par les coups de ses ennemis qu’elle ne connaît que trop bien. S’ils sont souvent parvenus à lui faire mettre un genou à terre, elle a réussi à chaque fois à s’en relever et, avec le dévouement et l’amour du peuple Niçois, à restaurer sa grandeur et sa beauté. Nice a déjà vécu de nombreux moments décisifs, il n’est pas à douter que l’histoire teste aujourd’hui, comme elle le fit hier, l’âme du peuple niçois. L’instant est grave.

En ce début d’année 2008, Nice chancelle, le genou à terre, blessée par les nouveaux coups bas de ses ennemis. Excités par le jeu de la mise à mort, ils s’acharnent désormais à lui faire mettre le second au sol, sachant trop bien qu’il lui sera difficile de se relever. Ils la couvrent d’insultes, la raillent, la maudissent, la frappent au pieds.

Niçois, étiez vous à ce point désespérés, ignorants et aveugles ? Laisserez-vous une poignée de vicieux ambitieux ruiner la ville et continuer à promouvoir des politiques allant contre l’intérêt de la communauté ?
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La “mise à mort” de Jacques Peyrat, du moins j’ose l’espérer, ne peut manquer de choquer notre conscience humaine, quel que soit notre appartenance politique et nos sympathies. Les médias locaux, dont je n’ai pas envie de citer le nom, se sont fait les complices d’une mauvaise foi évidente. Notre capacité d’indignation a disparue. Ainsi Jacques Peyrat serait forcément coupable de tout. Aucune circonstance atténuante, aucun bénéfice du doute, rien, coupable… parce que … plus âgé !
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Je ne suis encarté à aucun parti, sauf celui de l’humanité. Jacques Peyrat est un être humain à part entière !
À ce titre, il a droit à être traité comme n’importe lequel d’entre nous, humainement, avec considération et dans le respect de sa dignité et de son intimité ! Et puissions tous à l’avenir, dirigeants et dirigés, les uns envers les autres, faire preuve de plus d’humanité.

Il y a des moments où l’on ne peut pas se taire, et je constate que le moment présent ne me laisse guère le choix du silence, comme sans doute à quiconque doué d’une étincelle de conscience.

Ce matin, le grand cirque a déployé son chapiteau. Le dompteur, l’équilibriste, les clowns, les trapézistes, les funambules, tous étaient la, astiqués et vêtus d’habits neufs applaudissaient Monsieur Loyal.
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Le vieux capitaine, lui n’était pas la, il a certainement horreur du cirque.
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Ségurano

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