mardi 25 mars 2008

REPROCHES AU PS

Le PS se déchire à nouveau
A qui profitera la victoire du PS aux municipales et aux cantonales Cette question provoque visiblement une certaine tension dans le parti. Le ségoliste Vincent Peillon a ainsi appelé vendredi François Hollande, potentiel candidat à la présidentielle de 2012, à ne pas utiliser la victoire à des fins personnelles. Il reproche au numéro un du PS d'avoir fait signer, à l'appui de sa stratégie, un texte par plus de quarante premiers secrétaires fédéraux.
Une petite larme sur la tombe de Jaurès, un bouquet de violettes sur celle de Jules Ferry, une pensée émue pour le feutre de Mitterrand récemment promu au rôle d'emblème historique, et je file poser ma candidature... comme 1er secrétaire du PS. Pour les idées, on verra plus tard, ou plutôt jamais.
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Ca fait longtemps qu'il y a ces courants au PS. Il y a dix déjà, les militants de la gauche socialiste chantaient l'internationale avec le poing levé tandis que les militants de la gauche "progressiste" débattaient sur les réformes libérales à entreprendre. Le grand écart ne date pas d'hier. En 1981, Mitterrand a été élu comme Sarkozy le fut en 2007 : grâce à un projet idéologique et visionnaire. Depuis ce temps, le PS est devenu une excellente machine électorale mais qui se rouille faute de carburant.
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Quand il n'y a plus d'idée pour gagner les élections, on pratique alors la triangulation pour piquer les idées de l'adversaire en espérant grappiller ici et là quelques voix pour avoir le pouvoir. Le rapprochement du PS avec le centre tient de cette stratégie suicidaire à long terme et le PS est train de payer la facture de ses errements depuis avril 2002. Il ne faut as oublier que la France est composée à soixante pour cent d'employés et d'ouvriers qui ont de plus en plus de mal à se reconnaître dans ce parti qui était censé les représenter. Les errements idéologiques du PS entraînent invariablement les mêmes errements pour cette population qui se tourne de plus en plus vers l'extrême droite.
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La solution serait que le PS opère un vrai choix et arrête les exclusions de ses militants.Soit il va vers le centre au risque de voir se développer à sa gauche une force non négligeable et d'être assimilé au Modem ou de l'assimiler. Soit il va vers la gauche avec un projet idéologique clairement différent de celui de la droite et du centre. Pour gagner l'élection, Sarkozy n'a pas fait dans le mou et la nuance.
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Espérons que les militants décideront vraiment pour l'avenir de leur parti pour qu'ils arrêtent enfin de manger des couleuvres.
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Anne Hémier

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