J’ai découvert avec plaisir que Jean-Pierre Soisson n’était pas mort en lisant son billet dans le journal Le Monde du 27 mars. Enfin, quand je parle de mort, je parle bien entendu de la fin de la vie, pas de mort politique. Là, il n’y a aucun doute, Jean-Pierre Soisson est devenu (au mieux) l’homme invisible du PaPoF (Paysage Politique Français). Toujours député de l’Yonne, le sémillant septuagénaire nous assène un texte dont seuls les grandes plumes de la quatrième république avaient le secret, et qu’il conserve jalousement.
Si je parle de 4e république, c’est que Jean-Pierre Soisson y fait référence dans son court écrit : « Ne nous enlevez pas le Sarkozy romantique ». En fin lettré, Monsieur Soisson se souvient que le romantisme était un mouvement littéraire du 19e siècle, apparu en réaction aux auteurs jugés trop classiques des siècles antérieurs. Caractéristique était l’affirmation du « je » et du « moi » chez les auteurs de ce mouvement, et l’importance de l’individualisme. En cela, il faut reconnaître que Nicolas Sarkozy a quelque chose de "romantique" en lui.
Donc, Jean-Pierre Soisson ne veut pas perdre ce Nicolas Sarkozy qu’il assimile à ces grands esprits qu’étaient Goethe, Musset ou Lamartine et qui poursuit les mêmes objectifs que ses illustres prédécesseurs, le combat contre l’usage trop classique et timoré du pouvoir. Il veut garder un président combatif, qui ne se modère pas trop et qui monte seul au front.
Surtout, il ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy cède une partie du pouvoir que la constitution lui accorde a l’Assemblée Nationale. Il craint que le gouvernement ne puisse plus accomplir ses si courageuses réformes car les députés pourraient bien réfléchir par eux-mêmes si on les laissait faire. Les députés, selon Monsieur Soisson, sont bien trop préoccupés par leurs électeurs pour penser de manière plus large.Il enjoint dont le président de ne pas mettre en œuvre la réforme des institutions et de gouverner seul, comme il le faisait jusqu'à aujourd’hui.
Sans doute Jean-Pierre Soisson a-t-il raison : les députés sont bien trop intéressés par leurs circonscriptions, ces aberrations administratives conçues par la 5e République, pour penser à la France. Cela n’a rien à voir avec l’intérêt qu’ils portent aux gens qui y vivent, mais ils dépendent de ceux-ci pour être réélus.Ce système avait été conçu pour éviter un retour a l’instabilité de la 4e république, dont Monsieur Soisson semble redouter le retour si les reformes institutionnelles venaient à être votées. Mais l’instabilité de la 4e était surtout due à l’élection à la proportionnelle qui, si elle garantissait la présence de toutes les forces politiques à l’assemblée, ne permettait pas d’avoir des majorités claires. Elle n'avait rien à voir avec les pouvoirs du parlement.
Rassurez vous Monsieur Soisson, le pouvoir restera aux mains des 2 grands partis, UMP et PS, pour aussi longtemps que l’élection au scrutin majoritaire à 2 tours existera en France.En revanche, en grand démocrate que vous êtes, je suis surpris que vous défendiez l’idée d’un président tout puissant et d’une assemblée transformée en chambre d’enregistrement. A ce compte là, autant ne pas procéder aux élections législatives, puisqu’elles ne servent à rien. Les députés ne perdront ainsi pas leur temps à débattre des lois et à les voter.
Le problème, c’est qu’un pays dirigé par un seul homme, qui prend toutes les décisions et qui décide seul des lois, n’est pas une république, ni la 4e, ni la 5e. Un pays comme celui que vous imaginez pour Nicolas Sarkozy porte un simple nom : dictature !
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Si je parle de 4e république, c’est que Jean-Pierre Soisson y fait référence dans son court écrit : « Ne nous enlevez pas le Sarkozy romantique ». En fin lettré, Monsieur Soisson se souvient que le romantisme était un mouvement littéraire du 19e siècle, apparu en réaction aux auteurs jugés trop classiques des siècles antérieurs. Caractéristique était l’affirmation du « je » et du « moi » chez les auteurs de ce mouvement, et l’importance de l’individualisme. En cela, il faut reconnaître que Nicolas Sarkozy a quelque chose de "romantique" en lui.
Donc, Jean-Pierre Soisson ne veut pas perdre ce Nicolas Sarkozy qu’il assimile à ces grands esprits qu’étaient Goethe, Musset ou Lamartine et qui poursuit les mêmes objectifs que ses illustres prédécesseurs, le combat contre l’usage trop classique et timoré du pouvoir. Il veut garder un président combatif, qui ne se modère pas trop et qui monte seul au front.
Surtout, il ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy cède une partie du pouvoir que la constitution lui accorde a l’Assemblée Nationale. Il craint que le gouvernement ne puisse plus accomplir ses si courageuses réformes car les députés pourraient bien réfléchir par eux-mêmes si on les laissait faire. Les députés, selon Monsieur Soisson, sont bien trop préoccupés par leurs électeurs pour penser de manière plus large.Il enjoint dont le président de ne pas mettre en œuvre la réforme des institutions et de gouverner seul, comme il le faisait jusqu'à aujourd’hui.
Sans doute Jean-Pierre Soisson a-t-il raison : les députés sont bien trop intéressés par leurs circonscriptions, ces aberrations administratives conçues par la 5e République, pour penser à la France. Cela n’a rien à voir avec l’intérêt qu’ils portent aux gens qui y vivent, mais ils dépendent de ceux-ci pour être réélus.Ce système avait été conçu pour éviter un retour a l’instabilité de la 4e république, dont Monsieur Soisson semble redouter le retour si les reformes institutionnelles venaient à être votées. Mais l’instabilité de la 4e était surtout due à l’élection à la proportionnelle qui, si elle garantissait la présence de toutes les forces politiques à l’assemblée, ne permettait pas d’avoir des majorités claires. Elle n'avait rien à voir avec les pouvoirs du parlement.
Rassurez vous Monsieur Soisson, le pouvoir restera aux mains des 2 grands partis, UMP et PS, pour aussi longtemps que l’élection au scrutin majoritaire à 2 tours existera en France.En revanche, en grand démocrate que vous êtes, je suis surpris que vous défendiez l’idée d’un président tout puissant et d’une assemblée transformée en chambre d’enregistrement. A ce compte là, autant ne pas procéder aux élections législatives, puisqu’elles ne servent à rien. Les députés ne perdront ainsi pas leur temps à débattre des lois et à les voter.
Le problème, c’est qu’un pays dirigé par un seul homme, qui prend toutes les décisions et qui décide seul des lois, n’est pas une république, ni la 4e, ni la 5e. Un pays comme celui que vous imaginez pour Nicolas Sarkozy porte un simple nom : dictature !
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Didier B
http://polemiquons.over-blog.com/
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