dimanche 30 mars 2008

NEGOCIATIONS EN SOUS SOL

Monsieur Christian Estrosi, le favori de Sarkozy, fraîchement élu Maire de Nice et Monsieur Patrick Allemand, le soutien à Ségolène Royal, candidat de l’opposition, tête de liste PS, ennemis d’hier, s’entendent aujourd’hui comme des larrons en foire.
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Notre nouveau maire consulte, distribue des délégations, même à l’opposition. Il veut former une équipe avec laquelle il va mettre en application et ses idées sur la gérance de la ville. La gauche a fait un score ridicule. C’est sur, Estrosi jouissait déjà de leur déconvenue. Mais il fallait en rajouter une couche. Admettre dans le premier cercle de nouveaux amis pour se réjouir de la tête des anciens…
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Entre le discours d’intronisation de la semaine dernière et le discours du dernier conseil municipal, le changement est radical. La gauche accepte les propositions de Christian Estrosi. On a du mal à croire que Patrick Allemand est la seule et même personne. Participation, ouverture, contrôle ou opposition, peut importe les termes employés, la gauche, par ce revirement, donnera un sacré coup de main à Christian Estrosi.
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C’est plus que du mépris envers les militants socialistes, ce revirement est un reniement. Patrick Allemand est devenu aujourd’hui le Besson niçois. On n’est trahi que par ses amis, jamais par ses ennemis, ni par des gens indifférents. La trahison ne s’exprime qu’au sein même de la confiance. Plus grande est la confiance, plus cruelle est la trahison.
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Ségurano

ROMANTISME ET DICTATURE

J’ai découvert avec plaisir que Jean-Pierre Soisson n’était pas mort en lisant son billet dans le journal Le Monde du 27 mars. Enfin, quand je parle de mort, je parle bien entendu de la fin de la vie, pas de mort politique. Là, il n’y a aucun doute, Jean-Pierre Soisson est devenu (au mieux) l’homme invisible du PaPoF (Paysage Politique Français). Toujours député de l’Yonne, le sémillant septuagénaire nous assène un texte dont seuls les grandes plumes de la quatrième république avaient le secret, et qu’il conserve jalousement.

Si je parle de 4e république, c’est que Jean-Pierre Soisson y fait référence dans son court écrit : « Ne nous enlevez pas le Sarkozy romantique ». En fin lettré, Monsieur Soisson se souvient que le romantisme était un mouvement littéraire du 19e siècle, apparu en réaction aux auteurs jugés trop classiques des siècles antérieurs. Caractéristique était l’affirmation du « je » et du « moi » chez les auteurs de ce mouvement, et l’importance de l’individualisme. En cela, il faut reconnaître que Nicolas Sarkozy a quelque chose de "romantique" en lui.

Donc, Jean-Pierre Soisson ne veut pas perdre ce Nicolas Sarkozy qu’il assimile à ces grands esprits qu’étaient Goethe, Musset ou Lamartine et qui poursuit les mêmes objectifs que ses illustres prédécesseurs, le combat contre l’usage trop classique et timoré du pouvoir. Il veut garder un président combatif, qui ne se modère pas trop et qui monte seul au front.

Surtout, il ne souhaite pas que Nicolas Sarkozy cède une partie du pouvoir que la constitution lui accorde a l’Assemblée Nationale. Il craint que le gouvernement ne puisse plus accomplir ses si courageuses réformes car les députés pourraient bien réfléchir par eux-mêmes si on les laissait faire. Les députés, selon Monsieur Soisson, sont bien trop préoccupés par leurs électeurs pour penser de manière plus large.Il enjoint dont le président de ne pas mettre en œuvre la réforme des institutions et de gouverner seul, comme il le faisait jusqu'à aujourd’hui.

Sans doute Jean-Pierre Soisson a-t-il raison : les députés sont bien trop intéressés par leurs circonscriptions, ces aberrations administratives conçues par la 5e République, pour penser à la France. Cela n’a rien à voir avec l’intérêt qu’ils portent aux gens qui y vivent, mais ils dépendent de ceux-ci pour être réélus.Ce système avait été conçu pour éviter un retour a l’instabilité de la 4e république, dont Monsieur Soisson semble redouter le retour si les reformes institutionnelles venaient à être votées. Mais l’instabilité de la 4e était surtout due à l’élection à la proportionnelle qui, si elle garantissait la présence de toutes les forces politiques à l’assemblée, ne permettait pas d’avoir des majorités claires. Elle n'avait rien à voir avec les pouvoirs du parlement.

Rassurez vous Monsieur Soisson, le pouvoir restera aux mains des 2 grands partis, UMP et PS, pour aussi longtemps que l’élection au scrutin majoritaire à 2 tours existera en France.En revanche, en grand démocrate que vous êtes, je suis surpris que vous défendiez l’idée d’un président tout puissant et d’une assemblée transformée en chambre d’enregistrement. A ce compte là, autant ne pas procéder aux élections législatives, puisqu’elles ne servent à rien. Les députés ne perdront ainsi pas leur temps à débattre des lois et à les voter.

Le problème, c’est qu’un pays dirigé par un seul homme, qui prend toutes les décisions et qui décide seul des lois, n’est pas une république, ni la 4e, ni la 5e. Un pays comme celui que vous imaginez pour Nicolas Sarkozy porte un simple nom : dictature !
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Didier B
http://polemiquons.over-blog.com/

samedi 29 mars 2008

LE REPAS D’ENTERREMENT

Il pleuvait, il faisait froid en ce mois de mars 1958. Dans le cercueil de chêne ciré on a mis pépé avec ses 93 ans. Pépino n’a même pas eu droit à l’extrême onction, le curé n’était pas la. Par dessus le couvercle une plaque avec son nom et un crucifix pour qu’on le reconnaisse la- haut, au paradis. La chambre à coucher avait été transformée pour l’occasion en funérarium et le lit en catafalque. L’odeur des lys, des bougies et du camphre accentuait mon émotion.
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Zio Pio était arrivé de Florence par le train de onze heures. Mon père avait été le chercher à la gare avec la vieille Peugeot grise. Les autres, venus de Vintimille et de San Remo avaient fait le voyage en car.
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Tout le monde était venu aux funérailles de Pépino. De prés ou de loin, tous étaient venus. Il faut vous dire que Pépino était très aimé. Jusque là dans ma vie, j'avais été épargné de la douleur, cette douleur qui fait tourner la tête et ouvre le vide à l'intérieur.....
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Epargné, ou assez fort pour la supporter. Assez fort, pour avoir encore de la place pour prendre la douleur des autres, l'accepter, la partager, pour les soulager le mieux possible. Cette fois, c'était le contraire. La cérémonie se déroula dans l’église de Bon voyage, bien trop petite pour l’occasion. Le corbillard, croulant sous d’innombrables gerbes, se fraya tant bien que mal un chemin et pris la direction de cimetière de l’est. Quelques pelletées de terre mirent fin à la cérémonie. De retour à la maison nous parlions de Pépino, de tout et de n’importe quoi.
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Dans la cuisine les femmes préparaient le repas. C’est drôle d’avoir faim le jour d’un enterrement. Des odeurs de sauce bolognaise parcouraient la maison. Toute la famille réunie se racontait des souvenirs, on arrivait même à rire pendant le repas. Un repas de famille dans un contexte particulier, mais ce repas dans ce cadre mortuaire n'était pas forcément triste.
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Finalement on passe une bonne soirée. On se dit ensuite c'est normal, Pépino avait un bel age. On se dit aussi que Pépino c'était un bon vivant, il aurait bien aimé ce repas il aurait bien aimé nous voir rire.
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On trouve plus de monde aux enterrements qu'aux mariages, c'est la seule occasion qu'ils ont de se revoir depuis des années. C’est peut être pour cela qu’ils font un bon repas.
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Ségurano

SIDACTION 2008


MORALE

Un jour, un aveugle était assis sur les marches d'un bâtiment avec un chapeau à ses pieds et un morceau de carton portant l'inscription :
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"Je suis aveugle, aidez-moi, s'il vous plaît "
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Un publicitaire qui se promenait près de là s'arrêta et remarqua qu'il n'y avait que quelques centimes dans son chapeau. Il se pencha et y versa sa monnaie, puis, sans demander son avis à l'homme, prit le carton, le tourna et y écrivit une autre phrase. Le même après-midi, le publicitaire revint près de l'aveugle et vit que son chapeau était plein de monnaie et de billets !
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Le non-voyant reconnut le pas de l'homme et il lui demanda si c'était lui qui avait réécrit sur son carton et ce qu'il avait noté. Le publicitaire répondit :
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« Rien qui ne soit pas vrai, j'ai seulement réécris ta phrase d'une autre manière. », il sourit et s'en alla.
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Le non-voyant ne su jamais que sur son carton il était écrit : "Aujourd'hui, c'est le printemps, et moi je ne peux pas le voir "
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Texte reçu dans ma boite Email