dimanche 21 octobre 2007

ESTROSI EST CANDIDAT !

Christian Estrosi a annoncé aujourd'hui dimanche, sa candidature à la mairie de Nice, engageant ainsi un duel politique avec le maire sortant, Jacques Peyrat candidat à sa propre succession.
Source : AFP
« Oui, je souhaite devenir maire de Nice, oui je souhaite devenir votre maire », a lancé Christian Estrosi, devant une salle comble et enthousiaste, lors d'une réunion publique au Palais Acropolis à Nice. Depuis plusieurs semaines, Monsieur Christian Estrosi, qui est président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, avait multiplié les signes d'intérêt pour l'élection municipale de Nice, sans toutefois officialiser jusqu'à présent sa candidature.
Jacques Peyrat, 74 ans, maire de Nice depuis 1995, ex FN, n'avait pas fait connaître sa réaction à la candidature de Monsieur Estrosi dimanche en fin d'après-midi. Selon un sondage commandé par l'UMP, Christian Estrosi devancerait largement, avec 50% des voix, Monsieur Peyrat, qui obtiendrait 10 % au premier tour de l'élection. Les trois listes de gauche totaliseraient 27% des suffrages au premier tour, selon cette enquête publiée début octobre dans le quotidien Nice Matin. Même dans un rapport de force défavorable, et dans l'hypothèse très probable où l'investiture UMP irait à Christian Estrosi, il n'est pas certain que Jacques Peyrat jette l'éponge: "personne ne me dira « cou couche panier », a-t-il déclaré début octobre dans Nice Matin.
"Tout dépendra de la psychologie du personnage, indique un proche de C. Estrosi. Est-ce qu'il va y aller pour mourir les armes à la main ? Où est-ce qu'il va être sensible aux arguments de l'UMP et composer ?".

L'enjeu pour M. Peyrat, avocat, ancien parachutiste, est son siège de sénateur qu'il aurait toutes les chances de perdre en s'opposant frontalement à Monsieur Estrosi. Une fois élu maire de Nice, celui-ci contrôlerait en effet une partie importante des grands électeurs qui assurent l'élection au siège de sénateur.

"S'il y va, il perd tout", pronostique un proche de M. Estrosi.
Le FN a lancé plusieurs appel du pied à M. Peyrat: Avec le maire de Nice, "tout est envisageable", a déclaré vendredi Marine Le Pen, vice-présidente du FN, ajoutant que "le logiciel du maire est plus proche de celui du FN que de celui de l'UMP". Jacques Peyrat avait été élu député du FN des Alpes-Maritimes en 1996. Battu en 1994, il s'était mis en marge du parti puis avait adhéré au RPR devenu l'UMP. Lors de la dernière élection municipale, en 2001, M. Peyrat ne l'avait emporté que de 3.500 voix devant le socialiste Patrick Mottard, chef de file de l'opposition municipale. Le FN, dans la triangulaire du deuxième tour, avait obtenu 14,20 % des suffrages.
Christian Estrosi, 52 ans, a commencé sa carrière politique auprès de l'ancien maire de Nice Jacques Médecin, dont il avait été adjoint au sport avant de devenir le benjamin de l'Assemblée nationale en 1988.
Ce proche de Nicolas Sarkozy est président du Conseil général depuis 2003

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